Boardtrack à Aix
A Aix-en-Provence, un coiffeur a cette moto en devanture. Il s'agit d'une moto destinées aux courses sur motodrome, les boardtrack.
Les circuits actuels, avec leurs tracés complexes, n'ont rien d'évident. Les sports mécaniques ont longtemps tâtonnés, avant de trouver la bonne formule.
Les Grecs ont inventé l'enceinte sportive dédiée. Jusqu'ici, on improvisait. L'idée grecque est lumineuse : une aire permanente pour les compétitions, des gradins et surtout, un guichet à l'entrée. L'épreuve-reine, ce sont les courses de chars. Les attelages de quatre chevaux sont rapides, donc prompts aux gamelles. Il y a eu des hippodromes dans la Grèce antique (ce sont d'ailleurs les Grecs qui trouvèrent le nom.) Mais les Romains le perfectionnèrent. Les gladiateurs doivent effectuer n tours de pistes. Comme ça, ils repassent souvent devant les spectateurs (c'est l'idée des courtes pistes du Trophée Andros.) Ils partent d'une extrémité de la piste (comme en rallycross.) L'hippisme renait au XIXe siècle avec les hippodromes actuels. Cette fois, le jockey doit effectuer un unique tour de piste. C'est la prime à la gestion du peloton et à la trajectoire. Le vélo se popularise peu après. Avec le Grand-bi, le cyclisme de vitesse se développe. Bien sûr, il n'est pas possible de rouler sur une piste en terre battue. Les vélos ont besoin d'un terrain lisse. Or, à l'époque, la surface la plus plane, c'est la planche de bois, poncée et vernie. On construit des vélodromes aux virages très inclinés. Les coureurs, cocaïnés jusqu'aux yeux pédalent comme des damnés pendant 24h d'affilée. Et par équipe, certaines courses durent une semaine ! Puis le sport auto débarque. Les premières courses rallient une ville à une autre. Dans une optique de pérennisation du sport, il faut le monétiser. On fait rouler les voitures sur des hippodromes. Puis on construit d'immenses vélodromes, les motodromes. Sur le bois, les voitures vont très vite. La moto, tout juste inventée, débarque d'emblée sur cette surface. Une moto de boardtrack, c'est un cadre de vélo, deux pneus de vélo, une selle de vélo, une transmission par chaine de vélo... Et un moteur digne du Moto GP actuel ! Pas de boite de vitesse, pas de démarreur : on pousse, puis on ouvre à fond ! Les motos, ultra-légères, dépassent les 200km/h. Essayez de maitriser un vélo lancé à plus de 200... Et évidemment, les motards roulent en bras de chemise ; les plus froussards portent un serre-tête en cuir. Au moindre pépin (serrage de moteur, perte de contrôle, accrochage...), le parquet ne pardonne pas et de nombreux pilotes repartent les pieds devant... Comme à Rome, les tribunes sont pleines de spectateurs assoiffés de sang. Les motards, eux, recherchent le rush d'adrénaline. Le gros problème, c'est que les planches s'usent vite. Des charpentiers rampent sous la piste et remplacent les lattes durant la course ! Après la première guerre mondiale, il y a un boum de l'immobilier. Les motodromes ne résistent pas à l'appétit des promoteurs. C'est la fin d'une époque...
Les circuits actuels, avec leurs tracés complexes, n'ont rien d'évident. Les sports mécaniques ont longtemps tâtonnés, avant de trouver la bonne formule.
Les Grecs ont inventé l'enceinte sportive dédiée. Jusqu'ici, on improvisait. L'idée grecque est lumineuse : une aire permanente pour les compétitions, des gradins et surtout, un guichet à l'entrée. L'épreuve-reine, ce sont les courses de chars. Les attelages de quatre chevaux sont rapides, donc prompts aux gamelles. Il y a eu des hippodromes dans la Grèce antique (ce sont d'ailleurs les Grecs qui trouvèrent le nom.) Mais les Romains le perfectionnèrent. Les gladiateurs doivent effectuer n tours de pistes. Comme ça, ils repassent souvent devant les spectateurs (c'est l'idée des courtes pistes du Trophée Andros.) Ils partent d'une extrémité de la piste (comme en rallycross.) L'hippisme renait au XIXe siècle avec les hippodromes actuels. Cette fois, le jockey doit effectuer un unique tour de piste. C'est la prime à la gestion du peloton et à la trajectoire. Le vélo se popularise peu après. Avec le Grand-bi, le cyclisme de vitesse se développe. Bien sûr, il n'est pas possible de rouler sur une piste en terre battue. Les vélos ont besoin d'un terrain lisse. Or, à l'époque, la surface la plus plane, c'est la planche de bois, poncée et vernie. On construit des vélodromes aux virages très inclinés. Les coureurs, cocaïnés jusqu'aux yeux pédalent comme des damnés pendant 24h d'affilée. Et par équipe, certaines courses durent une semaine ! Puis le sport auto débarque. Les premières courses rallient une ville à une autre. Dans une optique de pérennisation du sport, il faut le monétiser. On fait rouler les voitures sur des hippodromes. Puis on construit d'immenses vélodromes, les motodromes. Sur le bois, les voitures vont très vite. La moto, tout juste inventée, débarque d'emblée sur cette surface. Une moto de boardtrack, c'est un cadre de vélo, deux pneus de vélo, une selle de vélo, une transmission par chaine de vélo... Et un moteur digne du Moto GP actuel ! Pas de boite de vitesse, pas de démarreur : on pousse, puis on ouvre à fond ! Les motos, ultra-légères, dépassent les 200km/h. Essayez de maitriser un vélo lancé à plus de 200... Et évidemment, les motards roulent en bras de chemise ; les plus froussards portent un serre-tête en cuir. Au moindre pépin (serrage de moteur, perte de contrôle, accrochage...), le parquet ne pardonne pas et de nombreux pilotes repartent les pieds devant... Comme à Rome, les tribunes sont pleines de spectateurs assoiffés de sang. Les motards, eux, recherchent le rush d'adrénaline. Le gros problème, c'est que les planches s'usent vite. Des charpentiers rampent sous la piste et remplacent les lattes durant la course ! Après la première guerre mondiale, il y a un boum de l'immobilier. Les motodromes ne résistent pas à l'appétit des promoteurs. C'est la fin d'une époque...
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