Dealership, burn edition

Il y a quelques mois, je vous avait montré un garage Ford, dans ma ville, dont les murs étaient à vendre.

Récemment, je suis passé devant l'autre garage Ford. C'était celui où j'allais faire entretenir ma Fiesta.
Hélas, il a été victime d'un incendie et il ne s'en remettra visiblement pas.

C'est triste car le proprio était hyper-sympa. Une fois, j'avais cassé ma ceinture et il me l'a remplacée gratuitement.
Ca veut aussi dire que les propriétaires de Ford devront faire davantage de kilomètres pour aller entretenir leur voiture.

Ce qui m'énerve, c'est qu'il rejoint la longue liste de concessionnaires disparus de ma ville: un Fiat, un Renault, un Opel, un Lancia (devenu plus tard un Hyundai), un Mazda et donc, l'autre Ford...
Presque tous ont été rasés pour laisser place à des immeubles de standing. Comme Paris fait la chasse aux classes moyennes, la demande est énorme. Ils ne construisent que des immeubles. Pas d'entreprises, pas de commerces, même pas d'espaces verts. C'est moins pire que des barres ou des lotissements, mais les quartiers y perdent leur âme. En apparence, c'est tout benef pour la ville: pas de PME, donc moins de nuisances et des taxes d'habitations en plus. Ah ça, le maire pourra en construire, des ronds-points!
Sauf que ça signifie aussi moins d'emploi locaux. Car les communes limitrophes -de droite comme de gauche- Pour bosser, il faut se rendre dans une ZI au fin fond du 77 ou du 78. Donc, les personnes qui vont emménager dans les futurs immeubles iront saturer un peu plus le RER A ou l'A86.
Moi, j'aime ma ville. Je n'ai pas envie qu'elle devienne une banlieue-dortoire. Je voulais ouvrir une restauration rapide dans ma ville. Mais j'ai du rebrousser chemin: dans la journée, les gens sont loin, au boulot. Du coup, les commerces ferment un à un. Et comme il n'y a plus que des immeubles, le week-end, sortir est synonyme d'aller dans Paris... Où, nous, les banlieusard, nous nous faisons accueillir par "Delanoé"...

Commentaires

Articles les plus consultés