Autolib: my two cents

Je suis dubitatif face à Autolib. C'est vrai que je ne suis pas vraiment membre du fan-club de Bertrand Delanoé et Anne Hidalgo... Mais passons.

1) Autolib va essuyer les problèmes du Velib. A savoir le manque de rotation (les gens ont tendance à aller vers les mêmes endroits aux mêmes moments) et les soucis de dégradations/accidents (les gens étant peu précautionneux avec les choses qu'ils empruntent.)
2) Vincent Bolloré a fait preuve de courage. Il s'est battu pour sa Bluecar. Lorsqu'il a été lâché par Pininfarina, son dernier partenaire, il a poursuivi malgré tout. Ainsi, il a du s'improviser constructeur. Certes, dans l'électrique, personne n'est vraiment chevronné. Mais la Bluecar n'a été présentée qu'au Mondial de Paris 2010! La partie développement a été réduite au minimum. Au final, les clients d'Autolib se retrouvent avec un produit pas du tout abouti, provenant d'un constructeur novice. D'où des problèmes de fiabilité et de S.A.V. Sans parler des inconnus sur le vieillissement. Et c'est comme ça qu'on ruine une réputation. Parce que le gars qui se retrouve une fois en rade avec son Autolib, il n'a pas envie de risquer de se retrouver une deuxième fois en rade...
3) Il faut un permis. De plus en plus de bobos Parisiens (dont une majorité de femmes) ne passent pas le permis. A quoi bon? Dans Paris, la voiture est un vrai boulet. Du coup, Autolib se coupe de tout une clientèle potentielle.

En définitive, j'ai du mal à voir un avenir à Autolib. Après tout, ce n'est que mon opinion et je ne prétends pas être infaillible.

Au moins, ça a un avantage: les piétons vont devoir apprendre à regarder avant de traverser, au lieu de se repérer à l'oreille...

Commentaires

Articles les plus consultés