The Fast and the furious (1955)

On continue dans les soirées DVD avec The Fast and the furious. Une authentique série B (à ne pas confondre avec une série de navets homonymes.)

Un bon nanar, c'est d'abord une jaquette qui survend le film. Ici, on a donc une Jaguar qui se jette dans le vide, tandis qu'un policier la tient en joue et une pin-up à jupe fendue. Ne vous inquiétez pas, aucun de ces éléments n'apparait dans le film!

L'histoire est simple: un camionneur (John Ireland) s'évade de prison. Démasqué par un autre camionneur, il kidnappe une jeune pilote (Dorothy Malone) et ils veut profiter d'une course de GT (qui se termine au Mexique), pour traverser définitivement la frontière...

Sur le fond, il faut reconnaitre qu'on a vu pire. Le film dure 71 minutes et le rythme est assez soutenu. Le début du kidnapping prend la forme d'un proto-road-movie en XK120. Détail typique des films de cette époque, le camionneur a un rapport ambigu avec un autre coureur, Farber. Quant à la "fin", on est tout de même loin d'un happy end (du moins, sur ce DVD, car il existerait plusieurs dénouements.)
Enfin, dans les "plus", il y a la bande son: on entend bien le 6 cylindres Jaguar et la B.O. est signée Chet Baker, tout de même.

Ensuite, ça reste un film tourné en 9 jours, avec un budget de 50 000$. Pour le plateau de la course, le producteur semble avoir réuni tout ce qui ressemblait plus ou moins à une voiture de sport. D'où la présence de Nash-Healey, MG TC, Jowett Jupiler, etc. Evidemment, pas question de les casser. D'où des dérapages digne d'Anthony Beltoise dans Auto-Moto et des "sorties de route" où on voit bien que la voiture emprunte un chemin de traverse. Le tout avec un speaker visiblement omniscient: depuis sa cabine, il arrive à suivre ce qui se passe à des dizaines de kilomètres de là!
Quant à John Ireland, il est aussi expressif que Jean Réno dans Da Vinci code et il adore parler face à la caméra.

En tout cas, c'est un film sans prétention, divertissant. Pas forcément un "indispensable", mais au moins, il vous garanti 71 minutes de bonne humeur.

Notez que dans le film, un pompiste désigne la voiture par "The Jag". Comme quoi, Jeremy Clarkson n'a rien inventé...

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