Respect: On any sunday I et II
D'habitude, je râle contre tout et n'importe. Pour une fois, je vais dire du bien d'un truc et je vais même dire du bien des motards!
Grâce à Youtube, j'ai pu voir On any sunday (1971) et On any sunday II (1981.)
On any sunday est un documentaire sur les compétitions de motos. Si comme moi, vous n'y connaissez pas grand chose, c'est pas grave car il est très didactique.
A l'époque, le double-champion US de vitesse, Mert Lawwill, roule en Aermacchi-Harley-Davidson. Un van Ford lui sert de motorhome/camion-atelier et il sillonne les USA avec un unique mécano. Le championnat se déroule essentiellement sur des anneaux en terre battue. L'un des favoris s'est cassé la jambe peu avant la finale. Il scie son plâtre et prend le départ. Il se pète le nez lors d'une manche qualificative. Pas grave! Un bandana et il reprend la piste!
C'est aussi l'époque de l'enduro, où l'on voit des BSA, des Triumph et des Bultaco. Les pilotes, comme Malcolm Smith ou Steve McQueen (surexposé dans le film, car coproducteur) roulent pour la gloire: il n'y a pas de prime d'arrivée!
En motocross, les pilotes sont des amateurs en surpoids.
On y voit aussi du trial (avec une BMW!)
On any sunday II a été tourné 10 ans plus tard. Néanmoins, c'est un tout autre monde. Les anneaux en terre battue ont perdu de leur superbe, au profit du road racing.
Révolution N°1: l'arrivée des sponsors, donc du fric. Kenny Roberts, double-champion de moto GP, n'a plus besoin de mettre le nez dans sa mécanique à l'arrivée. Il a droit à DES mécanos et à son propre motorhome. Quant à Bruce Penhall, champion de dirt track, il donne une interview depuis son yacht personnel! On voit bien que même en trial, les budgets ont explosé. Dans une interview d'un pilote de motocross, on distingue déjà un discours calibré "RP".
Révolution N°2: les bécanes Japonaises. Le documentaire nous repasse des images du Grand Prix de Catalina 1956. Le commentateur (de 1956) se montre particulièrement condescendant à l'égard d'une Yamaha: "Une marque de piano qui fait des motos?" Et plus tard, lorsqu'elle abandonne: "Bon débarras, on va pas en entendre parler de sitôt, de ces Yamaha!" Or, hasard ou coïncidence, en 1981, les champions de moto GP et de motocross roulent en Yam'! En moins de 10 ans, les Japonais ont balayé les Anglaises et les Italiennes. A un moment le commentateur (de 1981) évoque une Norton, comme si c'était une marque disparue depuis longtemps.
Révolution N°3: le supercross. Des petits jeunes, cheveux au vent, qui roulent dans un stade de foot US. Une course qui prend des allures de show avec des pom-pom girls... On est bien loin de l'image austère de la bécane de 1971!
Le seul reproche de On any sunday II, c'est une tendance à vouloir "faire de la belle image" et les tentatives d'humour tombent carrément à plat. Le I était davantage "caméra à l'épaule".
Grâce à Youtube, j'ai pu voir On any sunday (1971) et On any sunday II (1981.)
On any sunday est un documentaire sur les compétitions de motos. Si comme moi, vous n'y connaissez pas grand chose, c'est pas grave car il est très didactique.
A l'époque, le double-champion US de vitesse, Mert Lawwill, roule en Aermacchi-Harley-Davidson. Un van Ford lui sert de motorhome/camion-atelier et il sillonne les USA avec un unique mécano. Le championnat se déroule essentiellement sur des anneaux en terre battue. L'un des favoris s'est cassé la jambe peu avant la finale. Il scie son plâtre et prend le départ. Il se pète le nez lors d'une manche qualificative. Pas grave! Un bandana et il reprend la piste!
C'est aussi l'époque de l'enduro, où l'on voit des BSA, des Triumph et des Bultaco. Les pilotes, comme Malcolm Smith ou Steve McQueen (surexposé dans le film, car coproducteur) roulent pour la gloire: il n'y a pas de prime d'arrivée!
En motocross, les pilotes sont des amateurs en surpoids.
On y voit aussi du trial (avec une BMW!)
On any sunday II a été tourné 10 ans plus tard. Néanmoins, c'est un tout autre monde. Les anneaux en terre battue ont perdu de leur superbe, au profit du road racing.
Révolution N°1: l'arrivée des sponsors, donc du fric. Kenny Roberts, double-champion de moto GP, n'a plus besoin de mettre le nez dans sa mécanique à l'arrivée. Il a droit à DES mécanos et à son propre motorhome. Quant à Bruce Penhall, champion de dirt track, il donne une interview depuis son yacht personnel! On voit bien que même en trial, les budgets ont explosé. Dans une interview d'un pilote de motocross, on distingue déjà un discours calibré "RP".
Révolution N°2: les bécanes Japonaises. Le documentaire nous repasse des images du Grand Prix de Catalina 1956. Le commentateur (de 1956) se montre particulièrement condescendant à l'égard d'une Yamaha: "Une marque de piano qui fait des motos?" Et plus tard, lorsqu'elle abandonne: "Bon débarras, on va pas en entendre parler de sitôt, de ces Yamaha!" Or, hasard ou coïncidence, en 1981, les champions de moto GP et de motocross roulent en Yam'! En moins de 10 ans, les Japonais ont balayé les Anglaises et les Italiennes. A un moment le commentateur (de 1981) évoque une Norton, comme si c'était une marque disparue depuis longtemps.
Révolution N°3: le supercross. Des petits jeunes, cheveux au vent, qui roulent dans un stade de foot US. Une course qui prend des allures de show avec des pom-pom girls... On est bien loin de l'image austère de la bécane de 1971!
Le seul reproche de On any sunday II, c'est une tendance à vouloir "faire de la belle image" et les tentatives d'humour tombent carrément à plat. Le I était davantage "caméra à l'épaule".
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