Zhengzhou : un peu de tout, troisième partie

Suite des "autres de Zhengzhou"... Voici une Geely CK, rebadgée Shanghai Englon. La CK succéda à l'Haoqing. Geely n'était pas peu fier d'avoir conçu intégralement une voiture (l'Haoqing n'étant qu'une Xiali/Huali rebadgée.) Au point de l'avoir exposée au salon de Detroit ! Puis ce fut le salon de Moscou. Le stand de Geely avait la forme d'un ring de boxe (sous-entendu, Geely met K.O. ses concurrents, avec ses prix.) La CK était sous-motorisée, sous-équipée, exécrablement finie (la preuve, regardez l'état de ces exemplaires, qui ont à peine 10 ans) et pas du tout sûre. Surtout, Chery, Hafei et Haima faisaient déjà mieux.
Quelques années après Detroit, Geely se retrouvait largué. Ses ventes plafonnaient à 200 000 unités par an. Chery lui pris sa place de leader des marques "pures". Byd le délogea du 2e rang et Great Wall l'éjecta du podium... Mais Li Shu Fu, le charismatique fondateur de Geely avaient de bons contacts à Pékin. Il pu obtenir un prêt pour racheter Volvo et London Taxi. Pourtant, Hu Jintao préférait les entreprises publiques et à la limite, il aimait les businessmen Singaporien et Hong-Kongais. Pas un Wenzhounais, fils de riziculteurs, qui avait arrêté l'école après la primaire... D'ailleurs, Li ne maitrisait même pas le mandarin (il ne parlait que le dialecte de sa campagne) ! Une vraie énigme...

En attendant, voici une autre CK tunée !

La Volkswagen Santana fut N°1 des ventes en Chine pendant 25 ans, qui dit mieux ? Volkswagen fit un coup incroyable. Ils fêtèrent les 25 ans de la Santana en grande pompe, en promettant de la produire ad vitam eternam. En parallèle, ils lancèrent la Lavida, une berline low-cost et discrètement, du jour au lendemain, la Santana disparu des chaines !
Sur la fin, la Santana était une voiture de flottes (taxis, police, hauts fonctionnaires.) La plupart ont quitté le service depuis. Les autres furent victime de tuning sauvage. Les exemplaires aussi bien conservés sont donc rares.

Si je n'ai pas de photos de Geely CK de jour, c'est parce qu'elles polluent trop. La nuit, en théorie, les véhicules polluants restent bannis. En pratique, les contrôles semblent moins stricts. Les gens-qui-ne-sont-rien (dixit notre président) passent le bout du nez, comme ce gros triporteur, qui vend des pomelos à la sauvette...

Le parking de cette hôtel-restaurant abandonné (et qui commence à tomber en ruine) sert de dépotoirs à voitures, comme cette Mercedes S600 (W140.) Elle n'est pas noire mate ; la couche de crasse est si épaisse qu'elle recouvre la peinture métallisée !

Pour vous dire le niveau d'efforts d'adaptation de Citroën au marché Chinois, il suffit de regarder la C4. Le chiffre 4 porte malheur. La firme au chevrons s'en est rendu compte en catastrophe, du coup, la version 5 portes (produite par Dongfeng) s'appelle "C-Quatre"... Mais la 3 portes (importée tel quel) gardait le badge C4 !
Sébastien Loeb a eu une petite célébrité en Chine. Assez pour que des margoulins vendent de faux stickers autographe ! Sur la vraie signature, le "S" est différent et les lettres, plus inclinées.

On reste dans le faux sans aucun scrupules, avec cette BAIC E-Series. Non, ce n'est pas une Mercedes Classe A ! Notez que l'E-Series a connu de beaux jours en CTCC (en catégorie 1600 atmo) avec les frères Zhu au volant.

Je ne me lasse jamais du tuning "old school" Chinois... Regardez cette (vraie) Smart avec ses stickers Winnie l'ourson. Et le conducteur est un homme !

Fut un temps pas si lointain où les pick-up et SUV Chinois étaient assemblés à la main. Toutes les fantaisies étaient possible. Great Wall proposait ainsi des exécutions camping-car de son Deer.

L'Alfa Romeo Giulietta servit de base à la Dodge Dart (car Dodge avait urgemment besoin d'une compacte.) Sur la base de la Dart, Fiat créa la Viaggio pour la Chine (produite chez GAC.) Ce fut la première production de l'Italien depuis les Fiat Palio et Siena de Nanjing-Fiat... Puis la chaine s'arrêta l'an dernier, pour laisser place au Jeep Compass !