Bilan F1 2024

Voici mon habituel bilan sur la saison de F1, avec son lot d'analyses au doigt mouillé !

Red Bull, 3e du classement constructeur, Max Verstappen (champion) et Sergio Pérez (8e)

Ca aura été moins facile que prévu ! D'ailleurs, Red Bull n'est même pas champion constructeur...

Ce fut une longue saison pour le limonadier, avec d'abord le hornergate et la guerre de tranchés qui suivit. Adrian Newey fut un dommage collatéral. Il y eu aussi cet interminable mercato. Visiblement, Helmut Marko était pour Sergio Pérez. Carlos Slim a aussi sans doute ouvert grand le coffre-fort pour convaincre Red Bull de garder son poulain... Enfin, il y a eu une RB20 moins dominante que ses prédécesseurs.
Pendant ce temps, Max Verstappen a rongé son frein. Sept victoires en dix Grand Prix, puis zéro durant les dix suivants. En face, Lando Norris avait des résultats en dents de scie. Faute de victoires, le Néerlandais a donc assuré. Ainsi, il maintint cinquante points d'avance sur son rival. A l'automne, la RB20 était redevenue rapide, mais radio Horner lui intima l'ordre de continuer à assurer. Max Verstappen n'était pas serein, d'où une tendance à surconduire, à surprotéger sa place ou à surattaquer. La bête était blessée.
Max Verstappen est désormais quadruple-champion du monde. Il arrive à un tournant de sa carrière et de sa vie personnelle. Va-t-il rester indéfiniment fidèle à Red Bull, même si l'écurie recule dans la hiérarchie ? Va-t-il choisir de partir, afin d'avoir toujours la voiture la plus compétitive ? Compte-t-il rester jusqu'à ce qu'il efface des tablettes tous les records "d'oncle Michael" ? Ou bien va-t-il annoncer sa retraite dès que Kelly Piquet aura accouché ? Toutes ces possibilités semblent probables, tant le pilote est un mystère, dès qu'il sort du cockpit...

Sergio Pérez a explosé en plein vol. Le Mexicain est rapide, lorsque tout va bien. Mais à mi-saison, lorsque Max Verstappen marquait le pas, il était invisible. C'est un peu facile pour Red Bull de ne considérer qu'elle n'a qu'une seule voiture et ensuite, de se plaindre que Sergio Pérez est incapable de suppléer son leader. Mais en signant chez le limonadier fin 2019, le Mexicain savait à quoi s'attendre... Sa seconde erreur fut de dire "Red Bull ou rien", sans prospecter ostensiblement. Le voilà à pied pour 2025. On parle d'Indycar.

Liam Lawson est le premier pur produit Red Bull Junior Team a accéder à Red Bull, depuis Pierre Gasly ! Remplaçant au pied-levé de Daniel Ricciardo -blessé- mi-2023, il avait accroché un 9e place à Singapour. Mais après l'accident industriel Nyck de Vries, RB Visa Cash App préféra jouer la sécurité avec Ricciardo... Pour mieux rappeler le kiwi à mi-saison. Lawson est face à un Everest : un Max Verstappen super-N°1 et une écurie qui n'est sans doute plus aussi dominatrice. Rappelons que ce sera sa première saison complète. Au moins, il possède -pour l'instant- la confiance de Christian Horner et il devrait être mieux traité que Sergio Pérez.

McLaren, champion constructeur, Lando Norris vice-champion, Oscar Piastri, 4e

L'exploit de l'année ! Les "Oranges" ont tiré leur épingle du jeu, face à des rivaux un peu perdus. McLaren pourra-t-elle récidiver en 2025 ? La MCL38 avait été une réussite. Charge à Woking de récidiver avec la MCL39. Notons qu'elle sera le seul top team à conserver sa paire 2024 (et même 2023.)

Il y a un an, Lando Norris était le seul de sa génération à ne pas s'être imposé. Depuis, le Britannique a pris une nouvelle dimension. Si la MCL39 est rapide, il serait un client légitime. Les premiers Grand Prix de 2025 seront déterminants.

Du bon et du moins bon chez Oscar Piastri. Le bon, c'était bien sûr ses deux succès. Même si, en Hongrie, il aurait été plus logique de laisser passer Norris. Ses détracteurs trouvent qu'il y a quand même beaucoup de déchets. En 2025, il n'aura plus l'excuse de la jeunesse et il faudra voir où il se place.

Ferrari, 2e du classement constructeur, Charles Leclerc (3e) et Carlos Sainz Jr (5e)

14 points ! Ferrari aura perdu le titre constructeur pour 14 petits points. La faute à une baisse de forme vers juin, juillet. Le forcing automnal n'aura pas suffit. En tout cas, 2025 s'annonce sous les meilleures hospices. 

C'est la résurrection de l'année ! Depuis mi-2022, Charles Leclerc semblait être un "ex-futur". Des podiums qui s'espaçaient, des partenariats malheureux et en piste, dès que l'ingé haussait le ton, le Monégasque rentrait à la niche.
Puis il y eu Monaco, où il brisa le signe Indien. Ferrari avait prévu une évolution à la reprise estivale et là, ce fut un festival. Avec huit podiums (dont deux succès), deux poles et un meilleur tour, Charles Leclerc eu la meilleure fin de saison du plateau. Même si comptablement, il est à peine revenu sur Lando Norris. C'était une manière habile de marquer son territoire, avant l'arrivée de Lewis Hamilton. Le Monégasque ne compte pas être son porteur d'eau !

Justement, c'est Lewis Hamilton qui a bouleversé l'équilibre de la F1 en quittant Mercedes pour Ferrari ! Dans quelques jours, "LH44" fêtera son quarantième anniversaire, puis il s'attaquera à sa dix-huitième saison. En 2024, le Britannique renoua à la victoire. A Spa, il pu même doubler la mise, sur tapis vert, au dépend de George Russell. Mais ce dernier est apparu plus rapide ; il a d'ailleurs fini par le devancer au classement. Pendant ce temps, Charles Leclerc s'est réveillé.
Lewis Hamilton s'imagine sans doute qu'après avoir triomphé chez McLaren et Mercedes, il va décrocher un huitième titre avec Ferrari. Mais les conditions rappellent plutôt le second séjour de Kimi Raikkonen en rouge. Avec Oliver Bearman dans le rôle de Charles Leclerc...

Mercedes, 4e du classement constructeur, George Russell (6e) et Lewis Hamilton (7e)

Le niveau s'est resserré et l'on ne peut que s'en féliciter. Quatre équipes (Ferrari, McLaren, Mercedes et Red Bull) peuvent envisager le titre constructeur en 2025. La W15 n'a été compétitive qu'à partir du Canada et l'écurie étoilée partait ensuite de trop loin pour viser le podium final. Reste quatre victoires encourageantes.
Toto Wolff était sans doute ému lors du départ de "LH44". Quelles que soient les conditions de son départ, il a apporté six titres pilotes à l'écurie. Il fut aussi une pierre essentielle à l'édifice.

En 2024, George Russell a définitivement pris l'ascendant sur Lewis Hamilton. Cela tombe bien, car le padawan jouera désormais les maîtres. A l'instar de Lando Norris ou de Charles Leclerc, il doit désormais prouver qu'il est un leader.

Le champion du monde post-Verstappen se cache sans doute parmi les débutants de 2025. Ils sont jeunes, ambitieux et ils ont (presque) tout gagné dans les formules inférieures.
Andrea Kimi Antonelli est le premier que l'on va évoquer. Dès la signature de Lewis Hamilton chez Ferrari, son nom a été cité. Il a fêté ses 18 ans en août et son expérience de la F1 se limite à deux "vendredi". Mercedes a probablement tenté de le caser chez Williams, pour remplacer Logan Sargent. Mais Franco Colapinto possédait des arguments sonnants et trébuchants...
Mercedes se garde Valtteri Bottas sous le coude, au cas où l'Italien ne serait pas au niveau...

Aston Martin, 5e du classement constructeur, Fernando Alonso (9e) et Lance Stroll (13e)

Avec McLaren, Aston Martin est la seule équipe a conserver sa paire 2024. Avec Adrian Newey, Aston Martin muscle son département design. Rappelons qu'en 2026, elle sera en plus l'écurie cliente de Honda.

Un unique top 5, en 2024, pour Fernando Alonso. Voilà qui le ramène à l'époque de son retour chez McLaren. Que valent la motivation et la vitesse de pointe de l'Espagnol ? Pour la première fois, il a évoqué une vraie retraite, à l'issue de son contrat, qui court jusqu'en 2026. Il aurait alors 45 ans. Nul doute qu'il prendra sa décision, le jour où Lewis Hamilton raccrochera les gants. En attendant, ses fans espèrent le revoir sur un podium.

Lance Stroll marque le pas. Il a récolté à peine le tiers des points de son équipier. C'est aussi un gros consommateurs de panneaux de carrosserie et d'ailerons. Oui, mais papa Stroll est le patron, donc il reste. Alors les team-managers préfèrent démissionner que de le critiquer ouvertement...

Alpine, 6e du classement constructeur, Pierre Gasly (10e) et Esteban Ocon (14e)

Une sacrée remontada ! Au moment de la pause, Alpine était 9e du classement. La décision de fermer Viry-Châtillon semblait dure, mais juste. Sao Paulo fut un miracle. Pierre Gasly le paracheva par des places d'honneurs. Et le meilleur tour au COTA prouvait que non, le PU Alpine n'était pas un "poumon". Bref, la communication de Flavio Briatore s'effondrait. Puis il y a eu la gestion nulle du départ d'Esteban Ocon (on y reviendra.) Sans oublier, en début de saison, les déclarations de Bruno Famin. Bref, le management d'Alpine tend le bâton pour se faire battre.
L'arrivée d'Oliver Oakes semble présager d'une revente d'Alpine. La fermeture de Viry-Châtillon a des airs de préalable. Les Mazepin père et fils espèrent sans doute qu'à l'arrivée de Donald Trump, la guerre en Ukraine sera vite conclue. Les Russes ayant toujours exigé l'arrêt des sanctions financières (et l'absence de poursuites pénales.) Donc, la guerre s'arrête et les Mazepin de racheter Alpine F1.

Pierre Gasly a arraché une extremis cette dixième place finale. Après Monaco, Esteban Ocon est parti bouder et l'autre Français d'endosser les habits de leader. Il a effectué davantage d'events, pilotant la Toleman et accueillant Jeremy Clarkson. Pour 2025, il devrait ne faire qu'une bouchée de Doohan Jr et d'Aron.

Je pari que Flavio Briatore avait proposé un pacte faustien avec Franco Colapinto. Un volant en 2025, mais l'Italien devenait son manager (avec de grosses commissions), contrat sur plusieurs années et charge à l'Argentin de payer la clause de sortie de Doohan Jr.
Jack Doohan devrait être présent à Melbourne. A Yas Marina, il avait débuté dans les pires conditions. Alpine lorgnait encore sur Colapinto et il a été traité comme un pigiste. Après, l'Australien n'a jamais été étincellent. Je le placerais au niveau de Logan Sargent. Alpine se garde Paul Aron à portée de main et je pense que c'est l'Estonien qui finira la saison. 

Haas, 7e du classement constructeur, Nico Hulkenberg (11e) et Kevin Magnussen (15e)

En 2025, Haas disposera du soutien de Toyota Gazoo Racing. Depuis l'annonce de ce partenariat, il y a deux mois, on n'a pas vu de changements visibles. Faut-il y voir un retour de Toyota en F1 ? En tout cas, l'écurie pourrait enfin avoir un semblant de projet sportif. 

Pour Esteban Ocon, ce passage d'Alpine à Haas sonne comme une pré-retraite. Exactement comme pour Romain Grosjean. Par jeunisme, il a sans doute été écarté trop vite du midfield.
J'ai souvent critiqué la communication d'Esteban Ocon. Parce que bon, voilà... Euh... Voilà, bon, voilà, pour la communication en public, c'est la bulle. Mais pour le coup, il a réalisé un coup de maître. Je pense qu'il n'avait pas envie de venir à Yas Marina. Le divorce avec Alpine était consommé. Après tout, cette année, Daniel Ricciardo et Logan Sargent ont été sèchement virés sans que cela crée de réelle indignation. Le pilote Français a très bien su annoncer subtilement son absence à Yas Marina (alors que jusqu'ici, la subtilité et lui, ça faisait deux.) Il avait pris la main sur l'événement et ensuite, Alpine a eu la stratégie du pire. L'estocade, ce fut le casque de remerciement "que je ne mettrai jamais". Sur Trends, on voit bien que son nom a buzzé, dès le lendemain du Qatar et qu'il s'est maintenu une semaine. Haas, Ferrari ou Mercedes ont compris la leçon, mettant en scène le départ d'un pilote.
J'espère qu'à l'avenir, Esteban Ocon saura aussi bien jouer avec les médias. A sa place, j'irais voir un tabloïd britannique, pour organiser une interview sur le thème "Alpine m'a tuer". La presse Française n'oserait peut-être pas se mettre l'équipe à dos. Les Britanniques n'ont aucun scrupule et ça serait plus vendeur qu'un énième reportage sur Nigel Mansell ou Jenson Button.

Le recrutement d'Oliver Bearman fut annoncé très tôt dans l'année. Après sa pige en Arabie Saoudite, avec Ferrari, il avait déjà quasiment sa place de parking réservée chez Haas. Il eu droit à deux autres sorties, cette fois-ci chez Haas. Au final, il pointe au troisième quart du classement pilotes, devant notamment des pilotes Sauber ayant effectué l'intégralité de la saison !
Certains s'émeuvent de ses résultats en F2, très irréguliers. Mais à l'instar d'Andrea Kimi Antonelli ou d'Isack Hadjar, lorsqu'une équipe s'intéresse vraiment à vous, les résultats en F2 sont secondaires. D'une part, les écuries de F1 ont intégré que le championnat n'est pas équitable. Si Bruno Michel vous a dans le nez, vous vous retrouvez avec une PureTech. Cela signifie aussi que Théo Pourchaire et Victor Martins n'ont jamais été vraiment considérés par respectivement Sauber et Alpine. 

RB Visa Cash App, 8e du classement constructeur, Yuki Tsunoda (12e), Daniel Ricciardo (17e) et Liam Lawson (21e)

Je n'arrive pas à me faire à l'acronyme "VCARB". On dirait un de ces additifs un peu douteux, vendu au téléachats !
Avec Liam Lawson et Isack Hadjar, l'écurie retrouve son rôle de pouponnière de Red Bull.

Il y a eu un jeu de chaises musicales chez Red Bull. Le renvoi de Sergio Pérez a profité à Liam Lawson. Du coup, Isack Hadjar hérite de son baquet libre. Le Français a su se montrer digne de la confiance du limonadier. Sa titularisation était devenue une évidence. Depuis la retraite de Romain Grosjean, on se désespérait de n'avoir plus que deux Français en F1. Théo Pourchaire, Victor Martins ou même Sacha Fenestraz aurait eu le niveau, mais ils ont trébuché. Et il y eu bien sûr Anthoine Hubert... Isack Hadjar nous rassure sur la relève tricolore. Il débutera avec une faible pression, vu que Red Bull ne possède pas d'alternative à court terme.

Yuki Tsunoda rempile. Cinquième saison et autant d'équipiers. Le discret Japonais est dans les limbes. A bientôt 25 ans, sa marge de progression est faible. Pas assez bon pour être promu chez Red Bull, mais meilleur que les autres Japonais poussés par Honda. Cette cinquième saison pourrait être la dernière, car ensuite, Honda motorisera les Aston Martin. Or, on voit mal le motoriste parvenir à déloger Fernando Alonso ou Lance Stroll pour placer son poulain...
Pour les fans de statistiques, sachez qu'en 2025, il devrait être le premier Japonais à dépasser la barre des cent Grand Prix.

Williams, 9e du classement constructeur, Alex Albon (16e), Logan Sargent (23e) et Franco Colapinto (19e)

Malgré des sponsors comme Gulf ou Duracell, Williams vivote. En 2025, elle aura enfin un vrai duo de pilotes, après les gags Sirotkin, Latifi ou Sargent.

Alex Albon repile pour une quatrième saison chez Williams. Le Thaïlandais a choisi cela à un éventuel baquet en WEC ou en Formule E. Rappelons que Nissan avait sponsorisé sa dernière campagne en GP2.
Naguère en contact avec Red Bull et Alpine, Franco Colapinto est à pied. L'Argentin fulmine et il doit faire le tour des mécènes... 

A l'instar d'Esteban Ocon chez Haas, l'arrivée de Carlos Sainz Jr chez Williams a des airs de "ça ou rien". Alors, il a préféré "ça" ! Paradoxalement, c'est lorsque les choses n'allaient pas chez Ferrari, qu'il était plus à l'aise. Pilote instinctif, il dominait un Charles Leclerc qui se posait trop de questions. A l'automne 2024, l'apport de Frédéric Vasseur se faisait enfin ressentir et du coup, l'Espagnol redevenait un N°2. Après, honnêtement, j'ai été agréablement surpris par ce pilote rejeté par Red Bull, Renault et McLaren.

Sauber/Audi, 10e du classement constructeur, Zhou Guan Yu (20e) et Valtteri Bottas (22e)

Plus les mois passent, plus la hype autour du projet F1 d'Audi va descendo. Pour rappel, la firme aux anneaux avait annoncé le rachat de Sauber en août 2022, avec des débuts programmés pour 2026. A l'échelle d'un constructeur automobile, dans le contexte actuel, ces trois années et demi correspondent à plusieurs siècles. Volkswagen annonce des suppressions d'emplois et l'heure n'est plus à entretenir une danseuse. A quinze mois du premier Grand Prix d'Audi, l'organigramme est loin d'être bouclé et l'on ne parle même pas des sponsors... Au Mondial 2024, il n'y avait aucune référence à la F1, sur le stand Audi.
En attendant, Sauber enchaine les saisons de transition. En 2024, Zhou Guanyu sauva in extremis l'écurie Suisse d'un honteux score vierge. Un baroud d'honneur pour le pilote Chinois, que tout le monde a déjà oublié. 

Nico Hulkenberg fut l'un des premiers à signer un contrat pilote pour 2025. A 37 ans et bientôt 250 départs en Grand Prix, l'Allemand se maintien en F1, point. Il devrait logiquement jouer le rôle de pilote d'essai, avant une monoplace 100% Audi en 2025.

Gabriel Bortoleto enchaina les titres F3 et F2. Comme Oscar Piastri, George Russell ou Charles Leclerc, en leurs temps. Pourtant, ce ne fut pas la bousculade pour le recruter. Sauber le convia à un test. Il fut confirmé pour 2025, alors qu'on attendait Valtteri Bottas.
Premier Brésilien sur la grille, depuis la pige de Pietro Fittipaldi en 2020, Gabriel Bortoleto devrait souffrir, dans une écurie en pleins travaux. Objectif : conserver son poste en 2026.


(Images réalisées avec Grok)


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