Ma Corolla

On reste sur l'A86 avec cette Toyota Corolla GTI 16 (EE90) de 1989 (avant l'apparition du logo.) Pour 98 950frs, soit 10 000frs de plus qu'une 205 GTI 1.9, elle offrait une carrosserie plus spacieuse.

Avant 1992 et la fin des quotas, les Japonais rasaient les murs en France. D'où des gammes simplifiées et un effort minimal de promotion. Ainsi, nous n'avions pas le droit à la Corolla GTI 16 5 portes, la 4 portes n'était proposée qu'avec un diesel et le break, en 1,6l (essence) 4WD.

Hasard ou coïncidence, je l'ai croisée le jour où Toyota annonçait que la remplaçante de l'Auris reprendrait le nom Corolla. Là, les médias "Lion noir" se sont empressés de titré "le retour d'un badge légendaire"...
Or, d'une part, Toyota n'avait pas abandonné le nom Corolla. Simplement, le modèle n'était plus proposé en Europe.
D'autre part, ça n'a jamais été une appellation évocatrice. La Corolla souffrait de deux défauts. 1) à l'instar de ses compatriotes (Honda Civic, Mazda 323, Mitisubishi Colt, etc.), c'était une voiture à cheval entre citadine et compacte. Il fallu attendre le duo Yaris/Auris pour que les choses soient plus explicitées. 2) d'une génération à l'autre, le terme "Corolla" évoquait des voitures très différentes. D'ailleurs, au sein même d'une génération (comme c'était le cas avec la GTI 16 du jour), il y avait des Corolla esthétiquement hétérogènes.
Pour l'E110, ils avaient enfin fait l'effort de leur donner le même avant. Et avec le WRC, la voiture gagna en notoriété. Toyota choisit donc ensuite... De ne plus vendre la Corolla en Europe. Logique.

La preuve de ce cruel manque d'image des Corolla, c'est que le propriétaire de cette Corolla n'a pas hésité à monter des jantes et un pot dessus ; pour lui, c'est juste une Japonaise bon marché. Alors que c'est un modèle rare dans l'hexagone, digne d'être préservé en l'état...

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