Honda civique

Ca manque de Honda, dans ce blog ! Pourtant, j'ai participé à un encart sur l'histoire de la Civic... Intersection cherchait un iconographe. J'ai commencé par regarder ce que ça voulait dire, dans le dictionnaire, puis j'ai répondu ! C'était un petit truc. Il n'empêche qu'à ce moyen-là, je n'allais pas fort et ça m'avait motivé de travailler sur un projet. Ca m'a permis de penser à autre chose, de me fixer un objectif concret...

Bref, là, vous avez un magnifique spécimen de Civic 3 portes. Son style était beaucoup carré que la précédente. Pour cette génération, ils avaient décidé que la 3 portes aurait un hayon presque vertical. C'était la mode, au milieu des années 80 (cf. VW Polo, Autobianchi Y10...) Il y eu aussi une 4 portes et bien sûr, le coupé CRX. Par contre, le break disparu au profit d'une Civic "monospacisée", la Shuttle.
A chaque génération, le style des Civic a évolué. Ils ont commencé par poncer les angles. Sur la cinquième génération, le coupé s'est embourgeoisé. Sur la sixième, la 3 portes a perdu son hayon vertical. Sur la septième génération, il y eu enfin une 5 portes ! Par contre, le coupé et la 3 portes furent fondues et surtout, il y eu des carrosseries différentes pour l'Europe et les Etats-Unis.
Le souci, c'est qu'à force, il n'y a plus de "langage" de la Civic. La voiture très ramassée du début est aujourd'hui très effilée. A force de vouloir suivre les modes, la Civic a perdu son âme.
Ca représente bien l'état d'esprit de Honda. Dans les années 80, c'était encore un corsaire, qui abordait le marché européens avec des designs et des technologies futuristes. Aujourd'hui, il a un peu peur de son ombre et il a tendance à faire du suivisme. Notamment dans les SUV et les voitures propres... Dont il a pourtant été un pionnier des deux catégories !
La Civic, c'est aussi la course. En BTCC, c'est un cataclysme : Gordon Shedden qui le team officiel Honda UK (après onze ans -et trois titres-) pour le TCR. Dynamics doit lui trouver un remplaçant en express !
En 2018, il y aura deux championnats britanniques de tourisme. D'un côté, on a le BTCC, qui fête ses 60 ans. Un peloton très équilibré : quatre constructeurs officiels (BMW, Honda, Subaru et Vauxhall), des berlines privées capables de viser le podium, un grand nombre de voiture (la dernière en date étant une Giulietta)... Et le dernier championnat a prouvé qu'un jeune, comme Ashley Sutton, avait autant de chances que des vétérans (Rob Collard, Matt Neal...) ou qu'un privé (Tom Ingram, Matt Jackson...) Seul souci, la NGTC est propre au BTCC. Les pilotes arrivant d'autres championnats doivent se réadapter et les étrangers sont rares. Le TCR UK est le challenger. Une voiture identique aux autres championnats TCR (donc la possibilité d'inviter des étrangers.) Par contre, le peloton est composé de Honda Civic Type-R et de VW Golf GTI. Hyundai et Kia préparent une TCR, mais à un rythme de tortue. Shedden est la première prise de guerre du TCR UK. Si c'est la seule, le championnat finira comme l'ASCAR et Shedden reviendra toquer à la porte du BTCC en 2020, la queue entre les jambes. Par contre, si Triple Eight (dont on ne connait pas le programme 2018), Sam Tordoff et Aron Taylor-Smith (sans baquets fixes) partent en TCR, la pérennité sera assurée... Mais quoi qu'il en soit, d'ici maximum 2020, il faudra prendre une décision. Soit fusion, soit disparition d'une des deux championnats. Car la Grande-Bretagne n'a pas assez de concurrents pour les deux...
Je rêverai d'un TCR France... Entre Jean-Karl Vernay et Aurélien Panis, on a de beaux pilotes tricolores de tourisme. Imaginez Sébastien Loeb de retour en circuit, avec une 308 TCR... Et un "B" avec des gentlemen-drivers, comme à la belle époque du Supertourisme. En Grande-Bretagne, le BRSCC et le BARC se tirent dans les pattes. En France, la FFSA se tire elle-même des balles dans le pied...

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