Jaguar Land Rover Festival : 3. Les ateliers

Suite et fin de ce compte-rendu du Jaguar Land Rover Festival, à Montlhéry. Regarder des voitures, c'est bien, mais les conduire, c'est mieux !

Un mot sur Montlhéry, car c'est un circuit que je connais bien. J'avais assisté aux 1000km de Paris 1995. L'avant-dernière épreuve "moderne" disputée sur le circuit. J'ai revu l'anneau 23 ans plus tard, pour la première édition Des grandes heures. A l'époque, il valait guère mieux que Reims-Gueux ! J'avais l'impression de revoir une connaissance qui s'était complètement laissé aller et les autres autour : "T'es super Machin ! T'as pas changé ! T'as toujours l'air aussi jeune !"
9 ans plus tard, le bilan est contrasté. J'ai l'impression qu'une partie des voies à l'intérieur de l'anneau ont été refaite. Les stands ont été repeints. Il y a une chicane supplémentaire sur le "routier" (celui des 1000km.) Et surtout, ce bâtiment "1924" ultra-moderne. Par contre, l'anneau est un patchwork, la pit-lane est encore partiellement délimité par des balais-route et les abords du circuit-école sont plus ou moins un dépotoir. C'est mieux. Mais il y aurait tant à faire... Et pas forcément avec des budgets délirants...
1. Essais circuit

C'est le clou du spectacle ! Un tour comme passager, sur l'anneau. Je l'ai d'abord fait en F-Type. C'est vraiment impressionnant. J'avais l'impression d'être dans une des GT du BPR des 1000km de Paris 1995...
Ensuite, je me suis incrusté dans un Range Rover SVR. Le bruit est pas mal, mais les sensations, bof. Même lorsque le Range frôle le rail supérieur, on ne ressent aucun "G". C'est pour ça que je ne suis pas un grand fan de SUV.
Puis je suis monté dans l'une des deux F-Type SVR, avec ses 575ch. Les pilotes s'amusent à faire des départs façon dragster et à faire semblant de se doubler. Sensations garanties !

Après, c'est dommage d'être dans le baquet de droite. Avec AMG, on pouvait piloter. Oui, mais AMG, c'était une opération destinée aux seuls prospects. Là, c'était ouvert à tous. De plus, laisser les gens piloter, ça signifie un briefing et un nombre de voitures en piste plus bas. Donc une maxi-file d'attente...
D'où autre côté, j'ai discuté avec deux trentenaires (dont un qui songeait à un Velar) et ça les frustrait d'avoir fait 20km depuis Paris pour faire sac de sable. Et lorsqu'on touche un public premium, on a vite fait de les vexer...
2. Piste 4x4 en Range Rover Velar

Là, c'était Land Rover only ! Le message, c'était que Land Rover construit des 4x4, pas des SUV. J'ai pris le volant du Velar, dont j'ai pu admirer les protos à Saint-Moritz...
Au menu, descente, franchissement d'une bute et un plan incliné. Le tout avec de la boue, en pneus d'origine. Ce n'était pas le G4, mais il faut reconnaitre que beaucoup de SUV se serait embourbés. Le Velar, avec ses deux réducteurs, il passait et même avec un novice au volant. Et le tout avec la finition Range Rover, aussi cosy qu'un salon Anglais.
3. Essais routier en Discovery Sport
Montlhéry possède plein de configurations. Autrefois, le routier était beaucoup plus long. Une grande partie du routier a été transformé en un circuit autonome, le circuit-école. Pour mes 18 ans, mon père m'avait offert un stage Formule Ford, avec l'école Maxauto-Mygale. Normalement, au bout du routier, il y a un raccord qui mène vers un terrain militaire. La pointe sud de Montlhéry, alias "virage Caroline" (du nom d'une starlette morte là) est aujourd'hui un lieu où les militaires passent le permis (VL et PL.) La piste est privatisable, mais les militaires exigent 10 000€ la journée (j'avais demandé un devis.)

J'ai pu prendre le volant d'un Discovery Sport, avec le nouveau diesel Ingenium (qui remplace l'ancien Ford.) C'était rigolo de passer là où j'étais venu en Formule Ford. Le circuit école n'a rien à voir avec l'anneau ou le "routier" moderne. Il y a des dénivelés, des bosses et des virages en aveugle. D'ailleurs, des conducteurs se sont fait piéger et nonobstant les consignes (on se suit, on se reste calme), ça a été un peu la fête du slip aux Bruyères...
Du reste, c'est la partie la moins bien entretenue. Il y a deux vieux cars qui rouillent. Les chalets de Maxauto-Mygale qui pourrissent et une vraie friche aux Gendarmes.
4. Passage de gué en Discovery
J'ai fini avec un test amusant : rouler dans 30 centimètres d'eau. C'est d'autant plus drôle qu'il y a un écran de contrôle, sur la planche de bord, qui vous montre le niveau de l'eau. Là encore, j'imagine que le message, c'est que c'est un vrai 4x4. Après, il y a bien longtemps, au Portugal, on nous avait fait rouler dans plus profond avec un Range Rover...

En conclusion, je pense que Jaguar Land Rover a voulu donner trop de messages en même temps. Parler du lien avec le passé, de l'aspect sportif et tout-terrain, mais aussi de l'électrique, de la vente aux professionnels... Mon conseil, M. JLR, ça serait de vous concentrer sur un thème, pour 2018. Parce que sinon, le client aura du mal à tout retenir.

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