348 floue...

Une Ferrari 348 TB couverte d'autocollants d'époque, prise dans les embouteillages... Ca méritait largement une photo. Le temps de sortir le téléphone et ça repart. Bien sûr, le conducteur n'a pas attendu pour prendre la pose ! Ah, ce VROOOAR...

La 348 est une voiture maudite. C'était la première Ferrari post-Enzo Ferrari. Une ligne très typée 80s, très carrée, avec des ouïes de Testarossa mal intégrée... Un Ferrari qui perdait de l'argent. Sportivement, l'équipe était à la dérive ; elle se cherchait un patron et deux pilotes. Entre 1990 et 1994, la Scuderia n'avait remporté aucune victoire. Pour les tifosi, c'était une catastrophe. La F355 se voulait plus noble. C'était le retour à la compétition (Ferrari Challenge et FIA-GT), l'arrivée de Luca di Montezeomolo et de Jean Todt.
L'Italie du début des années 80 était un pays florissant. Ce n'était pas que Fiat ! Il était présent dans l'informatique, l'aéronautique civile et militaire, le textile, l'électroménager, la finance... Certes, la lire était chroniquement sous-évaluée. Mais la botte possédait de vraies pépites. Hélas, les industriels se sont montrés trop gourmands. Blanchiment d'argent, fausses factures, pots-de-vin... Avec l'opération "Main propre", les affaires se succédèrent. Lors d'une mise en examen, on découvrait d'autres affaires louches, qui menaient à d'autres mises en examen, etc. La réputation de l'industrie italienne était faite. Tout ce qui venait de l'autre côté des Alpes (et tout ceux qui en venaient...) sentaient le souffre. Plus personne ne voulait à voir avec eux. Sans compter qu'une fois qu'une entreprise subissait une amende et la condamnation de son patron, elle se retrouvait comme un poulet sans tête. L'attitude des patrons italiens a été suicidaire.

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