Spider d'août
Voici une Alfa Romeo Spider. Les puristes parleront de "916", pour le distinguer des autres Spider. On en voit rarement dans la rue. A mon avis, c'est un futur Youngtimer ! Les journaux d'époque sont enthousiastes : bonne motorisation (surtout en V6), bonne tenue de route, ligne Pininfarina... Le hic ? Le réseau. Je le sais bien, car à l'époque, mon père comptait remplacer sa 164 QV par une GTV V6 ou une Fiat Coupé 20V. Avant de faire un chèque, il voulait les voir de ses propres yeux. Après tout, une GTV V6 était facturée 212 000 francs, soit 30 000€ et encore, c'est sans prendre en compte l'inflation... La demande de mon père était légitime. Seulement voilà, les concessionnaires Fiat-Alfa se partageaient une unique GTV de démonstration (une 2,0l turbo, je crois.) Quant à la Fiat Coupé, il n'y en avait carrément pas ! Trois semaines d'affilée, on a tenté de pister cette fameuse GTV, obtenant juste des "la semaine prochaine, elle devrait être à tel endroit..." Et bien sûr, choux blanc. Après trois semaines, mon père a jeté l'éponge. Faut dire que les trois concessionnaires n'étaient guère coopératifs...
Même aujourd'hui, Fiat a tendance à approvisionner d'abord l'Italie. Je suis sûr qu'à la même époque, de l'autre côté des Alpes, il y en avait des GTV et des Coupé de démonstration ! A la sortie de la 500, le réseau français était en larme. Parce qu'en plus, lorsque la demande dépasse l'offre, l'Italie est fournie en premier. Donc non seulement, les clients achetaient une voiture sans la voir, mais en plus, ils étaient livrés quelques mois après... De quoi faire le bonheur des mandataires et autres importateurs parallèles, qui margeaient au passage... Et les larmes, ce n'est pas une image ! J'ai vraiment vu un responsable de Fiat France fondre en larmes parce que l'Italie le livrait très en retard ! L'excuse officielle de Fiat, c'est que l'Italie représente son premier marché. Et de loin. Mais c'est sûr qu'avec ce fonctionnement, les démarrages vont être toujours laborieux à l'étranger...
Le réseau, c'est important. Aujourd'hui, on n'a plus de grandes disparités d'un modèle à l'autre. L'un des critères de choix, c'est le réseau. Les constructeurs ne veulent plus des garages du coin de la rue, avec un show-room juste assez grand pour accueillir deux voitures et la déco refaite tous les 10 ans... Ils veulent des cathédrales de verre, des endroits qui mettent en valeur l'ensemble de leur gamme (d'autant plus que les gammes se sont élargies.) Pour amortir, il faut regrouper plusieurs points et s'installer en grande couronne (pour un coût du foncier moindre.) Par chez moi, j'ai vu beaucoup de concessionnaires fermer. Problème : dans un rayon de 10km, je n'ai plus de Ford, d'Opel, de Toyota ou de Hyundai ! C'est évident que quelqu'un qui passe tous les jours devant un concessionnaire, il va remarquer les nouveautés. Il va se dire : "Je vais acheter une X, comme ça, pour l'entretien, je la dépose en rentrant." A contrario, il faut vraiment être un fan pour acheter une voiture chez un concessionnaire au fin fond d'une ZI ! Comme ça, le jour où vous la déposez après le boulot, à vous la marche à pied dans un endroit sans transport en commun, où il n'y a plus un chat après 18h...
Même aujourd'hui, Fiat a tendance à approvisionner d'abord l'Italie. Je suis sûr qu'à la même époque, de l'autre côté des Alpes, il y en avait des GTV et des Coupé de démonstration ! A la sortie de la 500, le réseau français était en larme. Parce qu'en plus, lorsque la demande dépasse l'offre, l'Italie est fournie en premier. Donc non seulement, les clients achetaient une voiture sans la voir, mais en plus, ils étaient livrés quelques mois après... De quoi faire le bonheur des mandataires et autres importateurs parallèles, qui margeaient au passage... Et les larmes, ce n'est pas une image ! J'ai vraiment vu un responsable de Fiat France fondre en larmes parce que l'Italie le livrait très en retard ! L'excuse officielle de Fiat, c'est que l'Italie représente son premier marché. Et de loin. Mais c'est sûr qu'avec ce fonctionnement, les démarrages vont être toujours laborieux à l'étranger...
Le réseau, c'est important. Aujourd'hui, on n'a plus de grandes disparités d'un modèle à l'autre. L'un des critères de choix, c'est le réseau. Les constructeurs ne veulent plus des garages du coin de la rue, avec un show-room juste assez grand pour accueillir deux voitures et la déco refaite tous les 10 ans... Ils veulent des cathédrales de verre, des endroits qui mettent en valeur l'ensemble de leur gamme (d'autant plus que les gammes se sont élargies.) Pour amortir, il faut regrouper plusieurs points et s'installer en grande couronne (pour un coût du foncier moindre.) Par chez moi, j'ai vu beaucoup de concessionnaires fermer. Problème : dans un rayon de 10km, je n'ai plus de Ford, d'Opel, de Toyota ou de Hyundai ! C'est évident que quelqu'un qui passe tous les jours devant un concessionnaire, il va remarquer les nouveautés. Il va se dire : "Je vais acheter une X, comme ça, pour l'entretien, je la dépose en rentrant." A contrario, il faut vraiment être un fan pour acheter une voiture chez un concessionnaire au fin fond d'une ZI ! Comme ça, le jour où vous la déposez après le boulot, à vous la marche à pied dans un endroit sans transport en commun, où il n'y a plus un chat après 18h...
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