Tour Auto 2018 : 1. Les voitures

Troisième étape de ce road trip journalistique, avec la présentation du Tour Auto 2018.

Peter Auto est l'un des rares à ne pas avoir "perdu" mon e-mail lorsqu'on m'a capté mon carnet d'adresse. Je suis donc heureux d'assister au Tour Auto, année après année.

Comme en V de V, il y a des voitures de courses anciennes. Patrick Peter et Eric Van De Vyver sont de la même génération et ils ont débuté à peu près en même temps, dans le monde de l'ancienne. Tous les deux visent les gentlemen-drivers. Peter a fondé sa boite en 1982, mais il a vraiment pris son envol en 1993, avec la naissance du BPR. Quant aux V de V Endurance Series, elles sont nées en 1995...
La première différence, c'est que Peter n'a pas su transposer son concept sur les modernes. Le BPR a vite subi une course à l'armement avec McLaren, puis Porsche et enfin Mercedes, loin du concept initial. Il s'est cassé les dents sur le GTR, son projet mort-né de championnat de tourisme (10 ans avant le WTCC), puis le Pau Trophy.
Mais la grosse différence, c'est le parcours. Eric Van De Vyver est un pilote, qui préparait lui-même sa voiture, qui aime piloter et qui a cherché des gens comme lui. Patrick Peter est un communicant. Il mettait en place des évènements plus glamour, pour les sponsors et les TV. Le Tour Auto est une compétition de régularité, pas de vitesse et certains pilotes n'ouvrent jamais le capot.
Bref... Moi, dans le Grand Palais, je commence toujours par visiter le stand Ferrari. La nouveauté 2018, c'est la Portofino ; la remplaçante de la très discrète California.

"Portofino", c'est le nom d'une ville de la Riviera Italienne. Pour les vieux croutons comme moi, cela rappelle surtout un concept-car Lamborghini de 1987. C'était à l'époque où la marque appartenait à Chrysler. La Portofino avait été créée par Chrysler et elle fut produite sous le nom de Chrysler Vision. Par ce biais, Chrysler, donc FCA, possédait l'usufruit de "Portofino". Une Ferrari avec un nom de Lamborghini. Ferruccio Lamborghini serait sans doute mort de rire...
LE sponsor du Tour Auto, c'est BMW. Cette année, ils ont apporté cette superbe -et rare- 507. Encore une création d'Albrecht Graf Goertz.
Je suis dubitatif devant les CSL. J'ai l'impression que c'est comme les R8 Gordini : il y en a deux fois plus aujourd'hui qu'à l'époque !

Je me suis arrêté devant cette BMW 2002 aux couleurs de Fina. Le nom du pétrolier Belge a complètement disparu des radars. Il fut pourtant le partenaire historique de BMW. D'ailleurs, lors du retour du constructeur en F1, à la fin des années 90, il devait faire parti du tour de table. Puis il y a eu l'absorption par Total...
Cette année, les marque Italiennes sont à l'honneur. A commencer par cette De Tomaso Pantera :
Il y avait aussi des Osca, des Abarth... Et ces Autobianchi A112. Vous vous rendez compte qu'à une époque, une citadine se vantait de posséder un bloc 70ch !
Décidément, j'arrête pas de croiser des Ligier ! Une JS2 a gagné le Tour Auto, le vrai. Guy Chasseuil et Jean-Louis Lafosse ont failli s'imposer au Mans avec cette JS2. C'était l'apogée du Ligier pré-F1.
Par la suite, Lafosse reprendra les jantes Gotti (où il ne s'est pas fait que des amis.) Puis il s'est tué, au Mans, en 1981.
En tant qu'habitant du 94, j'ai toujours un faible pour les CG (et les DB.)

Notez l'A310, derrière, puis la marée bleue d'A110...
Le Tour Auto est ouvert aux voitures dont un exemplaire a disputé le Tour Auto original. Le plateau est représentatif des rapports de force économique de l'époque : beaucoup d'Anglaises, de Françaises et d'Italiennes... Mis à part les Porsche et les BMW, les Allemandes sont rares. Cette Opel GT est la seule représentante de la marque au blitz.
La plupart des participants misent sur des voitures éprouvées et aux pièces diffusées (356, A110, Type E, Alfa coupé Bertone...) Mais il y a aussi des originaux. Comme les propriétaires de ces deux très rares Nash-Healey.
Et pour finir, une autre originalité : une Saab 96.


Commentaires

Articles les plus consultés