Les Acadiane se cachent pour mourir
Je roulais dans une zone industrielle. Au loin, j'ai vu une forme bleue, trop ronde pour être moderne. J'ai cru que c'était une 2cv camionnette, ex-EDF GDF. J'avais du temps libre et comme d'habitude, j'ai voulu en avoir le cœur net.
J'ai fini par trouver un chemin. Le voiture était derrière un garage. Un tas de pneus de tracteur la cachait en partie. Lorsque je contourne les pneus, je découvre un pick-up Acadiane. Décidément, j'ai le chic pour dénicher des pick-up artisanaux !
D'après la légende, ce serait Pierre Bercot lui-même qui aurait commandité la Dyane.
Au début des années 60, Renault lançait un missile anti-2cv : la R3. Elle était accompagné d'une version luxueuse, la R4. A la surprise générale, la R4 se vendit mieux que sa sœur, au point que la R3 fut vite stoppée. La R4 s'offrit même le luxe de doubler la 2cv, en terme de ventes !
Le PDG de Citroën en déduisit que le temps des voitures austères et minimalistes, comme la 2cv, était terminé. La firme aux chevrons se devait d'avoir son pendant de la R4 ! Faute de designer disponible chez Citroën, on se tourna vers ceux de Panhard. Le résultat fut beaucoup remanié. Néanmoins, le nom "Dyane" renvoi clairement aux Dyna. Beaucoup considèrent la Dyane comme le baroud d'honneur de la doyenne des marques françaises.
La Dyane fut lancée en 1967. Bercot avait tort : elle n'a jamais pris le pas sur la 2cv. Pire : son design, à la page au milieu des années 60, a vite vieilli. Et mal.
Curieusement, sur le tard, Citroën lui offrit un dérivé utilitaire. L'Acadiane arriva en 1978, remplaçant la 2cv camionnette. Le nom est la contraction de "AK" (la désignation des 2cv camionnette) et Dyane. Notez que l'Acadiane reprenait le châssis rallongé de la 2cv camionnette. En 1983, la Dyane quitta le catalogue. L'Acadiane, elle, resta. Et elle survécu même à l'arrivée du C15 (dont le lancement avait été retardé pour éviter de lui faire de l'ombre.) Néanmoins, le C15 offrait des prestations beaucoup plus modernes et en 1987, après trois millésimes très modestes, l'Acadiane parti. A la même époque, Le journal de Spirou commençait la diffusion de la série Les Puzzoletti. Le héros roulait dans une Acadiane bleue et on avait l'impression que c'était un vieux tacot !
Ici, c'est un pick-up très artisanal. La partie arrière est découpée juste après les sièges. Le hayon (avec sa charnière !) sert de séparation.
Il y a eu un pick-up Dyane presque "usine". Cimos était une joint-venture Slovène de Citroën. Elle construisit la Dak, une Dyane transformée en utilitaire (donc avec châssis d'origine, contrairement à l'Acadiane.) Elle eu un dérivé pick-up, la Geri. Mais le travail était beaucoup plus soigné.
Elle possède une vignette "92".
L'Acadiane n'a pas beaucoup évolué durant sa carrière. Ce modèle peut donc dater de 1978, comme de 1987 ! A mon avis, il fut transformé à l'époque. Puis un jour de 1992 (la panne de trop ?) le garagiste la parqua définitivement derrière le garage. La végétation a poussé autour.
Curieusement, il n'a pas cherché à profiter des primes à la casse. En théorie, elle est réservée aux voitures roulantes. Mais avec un minimum de bricolage, une 2cv et dérivé roule !
En tout cas, aujourd'hui, elle vaudrait un peu d'argent... Même rouillée jusqu'à la moelle après 27 ans en extérieur. Après tout, dans Paris, il y a des voitures pour restaurant à thème en pire état...
J'ai fini par trouver un chemin. Le voiture était derrière un garage. Un tas de pneus de tracteur la cachait en partie. Lorsque je contourne les pneus, je découvre un pick-up Acadiane. Décidément, j'ai le chic pour dénicher des pick-up artisanaux !
D'après la légende, ce serait Pierre Bercot lui-même qui aurait commandité la Dyane.
Au début des années 60, Renault lançait un missile anti-2cv : la R3. Elle était accompagné d'une version luxueuse, la R4. A la surprise générale, la R4 se vendit mieux que sa sœur, au point que la R3 fut vite stoppée. La R4 s'offrit même le luxe de doubler la 2cv, en terme de ventes !
Le PDG de Citroën en déduisit que le temps des voitures austères et minimalistes, comme la 2cv, était terminé. La firme aux chevrons se devait d'avoir son pendant de la R4 ! Faute de designer disponible chez Citroën, on se tourna vers ceux de Panhard. Le résultat fut beaucoup remanié. Néanmoins, le nom "Dyane" renvoi clairement aux Dyna. Beaucoup considèrent la Dyane comme le baroud d'honneur de la doyenne des marques françaises.
La Dyane fut lancée en 1967. Bercot avait tort : elle n'a jamais pris le pas sur la 2cv. Pire : son design, à la page au milieu des années 60, a vite vieilli. Et mal.
Curieusement, sur le tard, Citroën lui offrit un dérivé utilitaire. L'Acadiane arriva en 1978, remplaçant la 2cv camionnette. Le nom est la contraction de "AK" (la désignation des 2cv camionnette) et Dyane. Notez que l'Acadiane reprenait le châssis rallongé de la 2cv camionnette. En 1983, la Dyane quitta le catalogue. L'Acadiane, elle, resta. Et elle survécu même à l'arrivée du C15 (dont le lancement avait été retardé pour éviter de lui faire de l'ombre.) Néanmoins, le C15 offrait des prestations beaucoup plus modernes et en 1987, après trois millésimes très modestes, l'Acadiane parti. A la même époque, Le journal de Spirou commençait la diffusion de la série Les Puzzoletti. Le héros roulait dans une Acadiane bleue et on avait l'impression que c'était un vieux tacot !
Ici, c'est un pick-up très artisanal. La partie arrière est découpée juste après les sièges. Le hayon (avec sa charnière !) sert de séparation.
Il y a eu un pick-up Dyane presque "usine". Cimos était une joint-venture Slovène de Citroën. Elle construisit la Dak, une Dyane transformée en utilitaire (donc avec châssis d'origine, contrairement à l'Acadiane.) Elle eu un dérivé pick-up, la Geri. Mais le travail était beaucoup plus soigné.
Elle possède une vignette "92".
L'Acadiane n'a pas beaucoup évolué durant sa carrière. Ce modèle peut donc dater de 1978, comme de 1987 ! A mon avis, il fut transformé à l'époque. Puis un jour de 1992 (la panne de trop ?) le garagiste la parqua définitivement derrière le garage. La végétation a poussé autour.
Curieusement, il n'a pas cherché à profiter des primes à la casse. En théorie, elle est réservée aux voitures roulantes. Mais avec un minimum de bricolage, une 2cv et dérivé roule !
En tout cas, aujourd'hui, elle vaudrait un peu d'argent... Même rouillée jusqu'à la moelle après 27 ans en extérieur. Après tout, dans Paris, il y a des voitures pour restaurant à thème en pire état...
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