INAUGURATION MMR

Un nouveau show-room pour My Mini Revolution ! Je me devais d'assister à cette inauguration. Si vous aimez les Mini, vous serez servis !


Cela fait pas mal d'années que je suis My Mini Revolution (alias MMR.) J'étais présent à l'ouverture de leur antenne Parisienne. Depuis quelques années, ils disposaient d'un show-room près de Dreux et d'un atelier de réparation/restauration.

Le show-room a été réaménagé, afin d'accueillir la partie réparation/restauration.


Mini de collection

MMR possède trois activités. La première, c'est de la restauration et du négoce de Mini. Une activité plutôt centrée sur les MK1 et MK2. Et plutôt des Cooper, dans une optique de VHC.

Voici par exemple une Cooper S 1275 MK1 accessoirisée d'époque. Notamment avec des compteurs kilométriques pour le tripmaster.

Une Cooper MK2 de 1969, façon restomod.

Dans les années 60, BMC avait tenté de décliner la Mini à toutes les sauces -avec plus ou moins de bonheur-. D'où le break Traveller, dont voici un exemplaire de 1962. Notez que les montants sont en vrai bois massif !

40 ans plus tard, lorsque BMW voulu créer un break MINI, le nom de "Traveller" était déjà déposé. Voilà pourquoi le break moderne s'appelle Clubman.

Dans l'histoire de la Mini, la Clubman fait figure de vilain petit canard. C'était une tentative de BL de remplacer la Mini... Mais en ne faisant les choses qu'à moitié. Au sens propre, car la Clubman possède un avant spécifique (très seventies), tout en conservant l'arrière originel !
La Clubman, c'était aussi le pire de BL. Un retour bâclé en rallye et surtout, une finition en dessous de tout. 

50 ans après, ce n'est toujours pas devenu un cygne. Même en 1275 GT, les Clubman ne font pas tourner les têtes. Alors on les tune encore façon marlou.


Mini Modernes

L'autre activité, c'est le négoce de Mini. Plus précisément, des 1300, les plus abouties de la lignée et les plus aptes à une usage quotidien.

En 1964, Charles Cooper décédait. Son fils John décida de revendre la structure F1. Il ouvrit un concessionnaire BMC, puis prit un panneau BMW. Dans les années 90, Rover Group tenta de faire revivre la Mini, via une Mini Cooper moderne. La Mini Cooper sortie en 1991, 30 ans après le modèle original. A partir de 1992, ce n'était plus qu'une finition. Le moteur était identique aux autres Mini et comme elle était alourdie par ses équipements sportifs, la Cooper était plus lente que les autres !

John Cooper revint à la charge. Il créa la Mini "John Cooper Works", alias "Works Mini". Le moteur préparé par Swiftune passait de 68ch à 90ch ! Sans oublier un échappement Janspeed, des baquets Recaro, un intérieur en alcantara, etc.
C'était sans conteste la plus désirable de Mini des années 90. Une poignée de voitures étaient à conduites à gauche. 

En mai 2000, BMW revendait MG et Rover au Phoenix Group. Les Allemands se gardèrent Mini. Néanmoins, la MINI.01 n'arriva qu'à l'été 2001. Pendant quelques mois, MG-Rover eu l'autorisation de produire des Mini (Mk6), tout en payant une licence à BMW.

Voici donc l'une de ces drôles de Mini "Phoenix Group", venue de Suisse.

Autre Mini très désirable : le cabriolet. A ne pas confondre avec la Mini Arc de Triomphe semi-offiicielle. De mémoire, c'est Rover France qui avait approché Tickford. Du coup, cette Mini n'a jamais été au tarif en Grande-Bretagne. L'artisan avait ajouté un kit carrosserie (boucliers, bas de caisse et jantes.)

Entre autre défauts, signalons que la visibilité vers l'arrière est nulle, une fois décapoté !


Signe des temps, MMR propose également deux MINI (R50) à vendre. En l'occurrence, des JCW. Mike Cooper, fils de John, formalisa son travail de préparateur. Dès 2002, il proposa une MINI John Cooper Works. Le 1,6l compressé de la Cooper S passait de 170ch à 200ch.

Ces deux MINI font parties des dernières préparées de manière indépendante. Car en 2007, BMW racheta l'usufruit de JCW, afin de l'intégrer à la gamme de la seconde génération de MINI. Il s'agissait de créer un pendant au "M" de BMW. L'arrivée des systèmes types bonus/malus fut mortifère pour la MINI.02 JCW et ses 165g de CO2. Le constructeur réorienta la promotion sur les USA et les BRICS. Sur l'actuelle MINI (J1), il s'agit d'une finition et non plus d'une motorisation spécifique.


My Mini Revolution

La spécificité de MMR, ce sont les Mini "façon ancienne". Celle-ci possède toutes les caractéristiques des Cooper MK1 : charnières extérieures, bas de caisse chromés, calandre, feux arrières... Jusqu'au lettrage. Mais ne vous y trompez pas : il s'agit d'une MK6 déguisée. L'intérêt étant de rouler dans une Mini moderne au look d'ancienne. Après tout, cela fait longtemps que certains propriétaires de Coccinelle jouent à cela...


Les réserves

Problème de riches : MMR manque de place pour stocker toutes ses voitures. Leur nouveau QG déborde déjà !

Apparemment, celles face au show-room attendent une restauration (avec un numéro accroché au rétroviseur.) L'occasion de comparer une MK6 et une R56 Cooper pratiquement de la même couleur. Avec 69cm supplémentaires en longueur, 27cm en largeur, mais seulement 6cm en hauteur, la plus récente semble immense !


Parmi les "patientes", ma préférée est cette Innocenti Cooper 1300.

Pour beaucoup, la Mini est Britannique jusqu'au bout des ongles (alors qu'on rallait volontiers les origines Germaniques de la R50.) En fait, beaucoup de Mini furent produites hors de Grande-Bretagne : Afrique du Sud, Australie, Belgique, Chili, Espagne, Malte, Pays-Bas, Yougoslavie... Et Italie, avec Innocenti. Toutes les solutions étaient possible, de la filiale à 100% jusqu'à l'entreprise indépendante et du CKD à la production complète.

L'Italien Fernando Innocenti avait fait fortune avec les scooters Lambretta et il fut un partenaire probant. Hélas, il mourut en 1966 et son fils Luigi fut un incapable. British Leyland prit le contrôle et mit Geoffrey Robinson à sa tête. En fait, la vieille garde de BL voulait confier une mission impossible à ce jeune cadre ambitieux pour qu'il se banane... Robinson réorganisa Innocenti autour de la Mini. A la même époque, BL arrêtait la Mini Cooper S, au profit de la [Clubman] 1275 GT. Innocenti présenta une Mini 1300 Cooper avec un moteur dans la configuration de l'ancienne Cooper S (deux carburateurs SU, contre un seul sur la 1275 GT.) Hors d'Italie, les fans se lamentaient de la disparition de la Cooper et certains importateurs BL (dont la France) rajoutèrent l'Innocenti 1300 Cooper au tarif !

Notez que certains détails ne vont pas sur celle-ci : extensions d'ailes, rétroviseurs, etc.


A côté, une Austin-Healey Sprite, mais en coupé et avec un avant inédit. D'après Google, il s'agirait d'une MK II de 1963, présentée comme une Sebring. Les vraies Sebring avaient un arrière profilé et surtout, elles furent construites vers 1959-1960. On a donc davantage affaire à l'une des voitures inspirées par les Sebring. Peut-être même une construction récente pour le VHC.
En tout cas, cela reste une voiture étonnante et équipée course.

Notez que comme les Mini, les Sprite disposaient d'un moteur "A-Series". Mais il entrainait les roues arrières et surtout, il était dans une version 950cm3 qui ne fut pas employé sur la Mini. Pourquoi faire simple...


De l'autre côté du bâtiment, celles pour lesquelles on ne peut plus grand chose. A défaut de mieux, elles serviront de banque d'organes.


Cette Mini Mayfair semble apparemment saine. Elle possède un numéro sur le rétroviseur. Est-ce à dire qu'elle fait parti des voitures de la "salle d'attente" ?


Sur celle-ci, il y a encore la validation du commissaire de piste pour participer à l'Age d'Or 2003 ! Elle n'est pas prête de revoir la piste de Dijon-Prenois...


La Mini et moi

Etant né à la fin des années 70, j'ai connu ces "voitures éternelles". 2cv, R4, Mini et quelques autres étaient apparues bien avant ma naissance. On les reconnaissaient dans les vieux films ou les images d'archives de documentaires et pourtant, elles étaient toujours produites !

La 2cv ou la R4 étaient en perte de vitesse, dans les années 80. Trop spartiates et sous-motorisées (un problème, alors que "prendre la route" devenait synonyme "d'emprunter une autoroute".) Surtout, elles se trainaient une image de voitures pour retraités et baba-cools (cf. le personnage de Nanard chez Frank Margerin.) On sentait que la fin était proche.
A contrario, l'engouement pour la Mini ne faiblissait pas. British Leyland, puis Austin-Rover l'avait fait monter en gamme. L'intérêt était relancé à coup de séries limitées. C'était la voiture de madame, dans les beaux quartiers (gag : la photo ci-dessous fut prise le lendemain, à Auteuil.) L'Austin Metro n'avait pas réussi à la tuer.
Avec la MK6, la Mini prit le tournant des années 90. En ressortant le nom "Cooper" du placard, elle redevenait virile. La presse raillait son habitabilité réduite et son coffre symbolique. Pourtant, elle conservait ses fidèles.


Par le passé, My Mini Revolution m'avait prêté des voitures et ce furent d'excellents souvenirs. La Mini est une petite voiture qui répond au doigt et à l'œil. Elle se gare dans un mouchoir de poche et avec 600kg à vide, elle est très nerveuse. Sans oublier, bien sûr, sa bouille craquante.

Si vous êtes intéressé, sachez que la Mini a des défauts inhérents à sa conception. En 1959, la taille moyenne d'un homme était de 1,69 mètres. Donc elle a été conçue pour de tels passagers.
Même siège reculé à fond, avec 1,80 mètres, j'ai le volant entre les genoux. Et sur les Mini les plus récentes, c'est pire : mes genoux sont coincés entre le volant et le tableau de bord (plus épais) !


Le terrain de jeu de la Mini, c'est la ville. Mais c'est une voiture TRES vulnérable. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui, avec une circulation dominée par les SUV de plus de 2 tonnes. En plus, les organes mécaniques y sont entré au chausse-pied. Les chocs créent donc un effet domino.

C'est donc plus une deuxième voiture qu'un daily.


My Mini Revolution ? Pour les avoir vu à l'œuvre, ce sont des spécialistes. Ils ne font que de la Mini. Ils disposent d'un réseau de contacts en Europe. Ils sélectionnent les voitures ; ils ne prennent pas tout. Je les ai personnellement vu refuser une Mini trop corrodée.
Les voitures proposées à la vente ont été démontées, puis remontées jusqu'au dernier boulon. Et il n'y a rien à redire sur leurs descriptifs.


Forcément, une telle qualité de service, ça se paye. Au sens propre...


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