Hymermobil

Cet Hymermobil est passé un peu vite devant mon objectif, mais en tant que camping-car sur base Bedford CF, je me devais de l'immortaliser !
Depuis la fin de la guerre, les leaders politiques et économiques de l'Europe, c'était la France, l'Italie et la Grande-Bretagne. Dans les années 70, la RFA rattrapait le trio de tête, pour mieux les doubler dans les années 80. Hymer, fabricant très germano-germanique de caravanes et de camping-car (sur base Mercedes), lança cet Hymer-Mobil sur base Bedford CF. Un moyen de séduire les marchés à l'export. Car dans les années 70, hors d'Allemagne, on avait davantage confiance dans les fourgons Bedford que dans les Mercedes...

Sauf à habiter au fin fond d'une grotte, vous savez forcément qu'aujourd'hui, c'est la finale ! La finale de quoi ? Mais du foot, pardi ! France-Croatie ! Non, je ne vais pas faire semblant de m'intéresser au foot. Déjà, le soir de la finale de 98, j'étais au cinéma, en train de regarder Sex crimes (un très bon thriller, au demeurant.)
En matière de lecture sur le foot, je vous recommande Racaille football club de Daniel Riolo. Ca évoque les causes et les conséquences de la "génération Knysna". On me dit "Arrêtez de cracher sur l'équipe de France, Chritiano Ronaldo, il a aussi ses crises d'égo." Oui mais Ronaldo, c'est un Euro, quatre Ballons d'or, quatre Champions League : il a gagné le droit de s'écouter parler ! Alors qu'Adrien Rabiot, il n'a pas grand chose de CR7, mis à part son égo... C'est pareil avec les jeunes pilotes qui se prennent pour Lewis Hamilton. Mon p'tit gars, commence par gagner des titres en F1 et après, tu feras des interviews à la troisième personne ! Saviez-vous que Knysna, c'est aussi le site d'une course de cote ? C'est aussi là que depuis peu, a lieu le premier concours d'élégance Sud-africain. Le pays se découvre une passion pour les anciennes. Volkswagen est aux premières loges. Cette année, il avait apporté la dernière Cox assemblée en Afrique du Sud et la toute première Golf 1. Un moyen de renforcer son image de constructeur "Sud-africain".
Racaille football club permet aussi de comprendre les jeunes pilotes. Certes, ce n'est pas le même milieu socio-professionnel, ni le même volume d'espoirs (chaque années, on voit débarquer en monoplace -au niveau européen- juste assez de pilotes pour former deux ou trois équipes de foot.) Mais de la même façon, on a des gens de 15, 16, 17 ans qui se retrouvent propulsés sur le devant de la scène, avec des rêves de gloire. Un footballeur gagne beaucoup d'argent. Un pilote doit réunir chaque années des sommes énormes pour courir. Cela attire forcément du monde. Des agents plus ou moins recommandables, des centres de formation et de coaching plus ou moins utiles. Sans oublier des pères de famille qui projettent leurs rêves dans leurs fils...
A 22 ans, Esteban Ocon et Pierre Gasly font déjà figure "d'anciens" pour les pilotes qui débutent. J'ai vu la montée d'Ocon et Lando Norris sur les réseaux sociaux. De la FR 2.0, à la F3, puis à la F2, leur nombre de followers était multiplié par 10, chaque année ! A 14 ans, Jonny Edgar et Harry Thompson sont déjà pilotes Red Bull Junior ! A 15 ans, Seb Priaulx, fils d'Andy Priaulx, était annoncé comme la future star du sport auto britannique et ça lui a sans doute monté à la tête. Dennis Hauger, un autre pilote Red Bull Junior, commence à bien marcher. Comment est-ce que ce fils de rallyman amateur arrivera à faire face à une médiatisation précoce ? Parce que forcément, dans cet arrivage annuel d'une trentaine de jeunes pilotes, vous avez beaucoup de déchet. Faute de résultat ou de budget, beaucoup disparaissent. Des adolescents qui rentrent chez eux, avec un trou abyssal dans leur compte en banque et des rêves chiffonnés. Il y a aussi de véritables escrocs, qui se servent de pilotes capables de réunir un budget pour financer leur "vrai" programme avec leur "bon" pilote...
En sport auto, les filières sont des filières privées (Red Bull Junior Team, Ferrari Driver Academy, Renault Sport Academy...) là où FFF possède son propre centre. Dans les années 90, la FFSA avait sa filière, avec Elf. En 1996, elle a connu son "Knysna". Deux pilotes de Formule Renault, Sébastien Enjorlas et Antoine Brousseau, étaient contrôlés positifs au cannabis. Henri Pescarolo, alors mentor, se disait dépassé. Il était là pour enseigner le pilotage, pas pour fliquer des gens qui fumaient des pétards entre deux courses ! On se souvient qu'en 2016, Serge Aurier, au PSG, avait manqué de respect à Laurent Blanc. Il avait beau être champion du monde 98, Aurier se considérait meilleur ! De la même façon, Pescarolo découvrait que pour sa promo 96, ses 3 victoires au Mans et son rôle-moteur de Matra, ça ne pesait rien face à des petits cons qui croyaient tout savoir ! En 1997, ce même Pescarolo proposait un baquet chez Courage à ce même Enjorlas et il lui a répondu fuck ! Malheureusement, Enjorlas s'est tué en tentant de qualifier la WR. Brousseau a disparu des écrans de radar et l'affaire est l'affaire du cannabis a été oubliée. Il faut se souvenir aussi qu'en 1996, en F3000, les pilotes "Elf" (Jean-Philippe Belloc, Guillaume Gomez...) ont terminé dans les profondeurs du classement. La Filière Elf était devenu un monstre. Ce n'était plus une usine à futurs champions, c'était une fabrique à pilotes avec un égo énorme et un pied droit remplis de plumes ! Les écuries de F1 s'étaient faites avoir et désormais, elle jetaient directement les CV à la poubelle. Pourquoi s'embêter, alors que des Sud-Américains faisaient le pied de grue, avec les poches remplies de sponsors ? Je pense que tout ça a aussi pesé dans la dissolution de la Filière Elf...

Commentaires

Articles les plus consultés