Trophée Andros au Stade de France

J'aime bien le Trophée Andros. J'ai gardé un bon souvenir de la manche de Val Thorens, à laquelle j'avais assisté.

Alors, lorsque j'ai su que l'Andros revenait au Stade de France, j'ai tout de suite demandé une accréditation presse !
Ambiance
Je ne m'étais jamais rendu au Stade de France et je me suis un peu perdu dans les gradins. L'occasion de voir que les tribunes étaient relativement pleines. Les gens sont venus en famille et ils avaient l'air content.

J'ai fini par trouver la salle de presse. Je m'attendais à retrouver toute la presse auto parisienne... Mais la salle était quasiment vide. Certains étaient occupés ailleurs (j'en connais qui ont suivi l'évènement à la TV) et d'autres n'étaient pas fan de l'Andros. Mais cela n'expliquait pas tout...
Pour les accréditations, il y a toujours une liste. Étant en fin d'alphabet, j'en profite toujours pour regarder, en diagonale, la liste des accrédités, en attendant que la personne atteigne les "O". Force est de constater qu'il y a des noms et des médias qui ne se déplacent nul part. Sur leur site ou leur magazine, ils revendiquent d'être des "passionnés". Oui, des passionnés de 9h à 17h, du lundi au vendredi, a fortiori quand il y a un pdf à recopier...
Moi, en tout cas, j'ai vite été comblé.

Qui se baladent, à la sortie de la salle presse ? Sébastien Ogier et Nicolas Prost, deux des stars de la soirée !
Depuis le départ de Mazda (dont voici d'ailleurs les ex-voitures officielles), il n'y a plus de constructeur en Andros. Terminé aussi, les grands noms des circuit ou du rallye. Les animateurs du Trophée s'appellent Jean-Baptiste Dubourg ou Benjamin Rivière, des noms peu connus du grand public.

La nouveauté 2018-2019, ce sont les Andros Sport 01 électriques. Avec d'un côté les simili-Dacia Sandero de Franck Lagorce et Nicolas Prost et de l'autre, la Plastic'up (simili-A1) d'Aurélien Panis. De quoi redonner des couleurs au plateau.
L'Andros, c'est aussi les buggys du Trophée Andros Electrique. Ils sont apparus en 2009-2010, où ils remplaçaient le Trophée Andros Féminin (disputé avec des buggys identiques, mais thermiques.) Ces buggys sont principalement confiés à des invités, qui varient au gré des manches.
Et depuis 1997-1998, c'est également le Pilot Bike. Les pétarades des motos dans les coursives du Stade de France étaient particulièrement impressionnantes...
Après la course d'Andros Electrique, on attendait les pilotes, pour la conférence de presse... Quand je dis "on", c'est Jacques SamAlens, moi et deux autres personnes. "Ben quoi, il n'y a pas de conférence d'après course ? - Conférence pour qui ? Pour nous quatre ?"

Vincent Beltoise, un peu perdu, finit par débarquer, coupe à la main. Dire que dans le temps, ce neveu de Jean-Pierre Beltoise fut pilote de F4 France, puis d'US F2000. Il avait même une chronique dans Mémoires des stands. Tout ça ne nous rajeuni pas...
Sébastien Ogier en démonstration
L'un des clous de la soirée, c'était la démonstration de Sébastien Ogier, avec sa Citroën C3 WRC, en livrée "Citroën origins". Le multiple champion de rallye se retrouve dans l'enceinte du stade, avec deux caméras braquées sur lui et... Il resta de longs moments à attendre.
Le buggy de Sacha Prost, qui avait du renoncer, restait planté dans le virage N°2. Quatre personnes tentaient désespérément de hisser une Andros Car 04 de 800kg sur la dépanneuse. Ca rigolait pas mal en tribune...
Max Mamers piqua un sprint depuis la tribune présidentielle et il dit aux Pieds Niquelés de passer la 2... Et après cette mise au point, ils regardaient leurs chaussures...
Ogier pu enfin effectuer quelques tours, avec de jolis travers de porc... Deja vu/I've just been in this place before/Higher on the street/And I know it's my time to go...
Finale 1
Puis ce fut la finale de l'Andros. Il y a un relais. Olivier Panis choisit de se placer au centre de la piste, en attendant son tour.
Sébastien Loeb, lui, se tint discrètement à l'entrée des coursives :
La tribune présidentielle, elle est loin de la piste. Les vrais passionnés, même célèbres, n'hésitèrent pas se mêler aux gueux. Dans mes vieux jours, je pourrais dire que j'ai fait une première ligne, devant Eric Hélary et Jacques Laffite ! Fidèle à sa réputation, "Jacquot" lâcha une blagounette dès son arrivée. Olivier Pernaut en était mort de rire.
Puis ce fut le départ, avec Franck Lagorce vs Olivier Panis :
L'ex-pilote Ligier sorti les forceps, mais Panis Jr conserva la tête de la course.
Sous le damier, Lionel Daziano (A1) tenta de doubler Nicolas Prost, pour la 5e place, par l'intérieur. L'ex-pilote de Formule E donna un grand coup de volant sur la gauche, tassant son rival contre le muret en béton. Daziano voulu donner à Prost ses impressions sur son pilotage... Puis il vit qu'il était filmé par une caméra...
Pour Daziano et d'autres, la soirée était déjà finie. L’inoxydable Bertrand Balas rentra dans les coursives sans même avoir pu effectuer son relais...
Finale 2
Olivier Panis succédait à son fils dans la Plastic'up, tandis que Sébastien Loeb prenait le volant de l'Andros Sport 01 de Franck Lagorce. On nous promettait un duel chaud bouillant...
En fait, le vainqueur du Grand Prix de Monaco 1996 colla d'emblée une valise au peloton. Deux virages plus loin, il termine la ligne droite opposée, alors que ses poursuivants sortaient du virage 2 ! Notez la BMW M2 de Dorian Boccolacci, déjà recarrossée... Son capot arrière servait de pelle à neige, balançant de beaux grêlons sur les tribunes !
Je soupçonne "Olive" d'avoir levé le pied pour éviter de finir avec deux tours d'avance. En fin de course, Loeb n'avait ainsi plus qu'un virage de retard...
Après la course, nouveau gag : la 3008 meurtrie de Sylvain Pussier bloquait les coursives !

Car si les Panis père et fils se sont baladés, il y a eu de la castagne dans le peloton. En témoigne cette MINI Countryman rafistolée au chatterton...
La coqueluche des médias présents, c'était tout de même Boccolacci. Le pilote de F2 tentait une explication à peu près plausible pour l'état de sa M2. Le patron de CMR en rigolait (il pensait sans doute aux retombées médiatiques.) Boccolacci, lui, n'en menait pas large... Son gros problème, c'est qu'en GP3, puis en F2, il conduit pareil...
En tout cas, ce fut une belle soirée de compétition. Au moment de partir, j'ai croisé par hasard Max Mamers (qui a tenu à poser avec sa petite-fille) et le remercier pour le spectacle.

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