Rétromobile 2020 : 2. Goliath GD 750
Bosch est un exposant récurrent de Rétromobile. Cette année, ils n'exposent pas leur Combi pick-up, mais ce Goliath GD 750.
Sa robe grise évoque bien l'austérité de la RFA de l'immédiat après-guerre.
En 1924, Carl Borgward se lança dans les utilitaires ultra-low-cost. Goliath vit le jour en 1926. La République de Weimar était ruinée. Faute d'argent pour acheter des camions, les Allemands se tournèrent vers les triporteurs. L'avantage de Goliath, c'est de proposer des triporteurs carrossés, avec un toit. Des véhicules plus chers, mais plus solides et surtout procurant davantage de marge.
En 1929, Rollfix, le leader du marché s'effondra. Beaucoup de fabricants de triporteurs mirent la clef sous la porte. Carl Borgward, lui, était assez prospère pour se diversifier avec les marques Hansa et Borgward.
Les triporteurs nécessitaient un savoir-faire limité. Goliath et son ennemi-initime Tempo purent ainsi repartir à la fin des hostilités. De plus, dans une Allemagne de nouveau ruinée, c'était des bêtes de sommes pas chères.
Tempo a vite compris que la clientèle voulait monter en gamme, dans une RFA en pleine croissance. Il revendit son outillage à l'Indien Bajaj (alias Force Motor, homonyme "du" Bajaj) et passa à quatre roues, avec le Matador. Tempo fut racheté par Hanomag-Henschel, en 1966, qui vendit son pôle utilitaires légers à Mercedes-Benz.
Goliath, lui, ne su pas évoluer. En 1961, le groupe Hansa-Borgward fit faillite. Son usine de Brème fut récupérée... Par Mercedes-Benz VU !
Les triporteurs furent populaires dans nombre de pays. On pense bien sûr à l'Italie et au Piaggio Ape. Au Japon, Daihatsu, Mazda et Suzuki firent fortune avec, dans les années 50, avant de passer aux autos, via les kei. Mazda vendit la licence de ses triporteurs à un fabricant Coréen de vélo, un certain Kia. Vous devinez la suite...
En Chine, il reste très prisés à la campagne. Trop polluants, ils sont interdits dans les villes, de jour. Je me souviens, à Zhengzhou, de ce triporteur qui débarquait dès la fin du couvre-feu pour vendre ses pomelos à la sauvette...
Sa robe grise évoque bien l'austérité de la RFA de l'immédiat après-guerre.
En 1924, Carl Borgward se lança dans les utilitaires ultra-low-cost. Goliath vit le jour en 1926. La République de Weimar était ruinée. Faute d'argent pour acheter des camions, les Allemands se tournèrent vers les triporteurs. L'avantage de Goliath, c'est de proposer des triporteurs carrossés, avec un toit. Des véhicules plus chers, mais plus solides et surtout procurant davantage de marge.
En 1929, Rollfix, le leader du marché s'effondra. Beaucoup de fabricants de triporteurs mirent la clef sous la porte. Carl Borgward, lui, était assez prospère pour se diversifier avec les marques Hansa et Borgward.
Les triporteurs nécessitaient un savoir-faire limité. Goliath et son ennemi-initime Tempo purent ainsi repartir à la fin des hostilités. De plus, dans une Allemagne de nouveau ruinée, c'était des bêtes de sommes pas chères.
Tempo a vite compris que la clientèle voulait monter en gamme, dans une RFA en pleine croissance. Il revendit son outillage à l'Indien Bajaj (alias Force Motor, homonyme "du" Bajaj) et passa à quatre roues, avec le Matador. Tempo fut racheté par Hanomag-Henschel, en 1966, qui vendit son pôle utilitaires légers à Mercedes-Benz.
Goliath, lui, ne su pas évoluer. En 1961, le groupe Hansa-Borgward fit faillite. Son usine de Brème fut récupérée... Par Mercedes-Benz VU !
Les triporteurs furent populaires dans nombre de pays. On pense bien sûr à l'Italie et au Piaggio Ape. Au Japon, Daihatsu, Mazda et Suzuki firent fortune avec, dans les années 50, avant de passer aux autos, via les kei. Mazda vendit la licence de ses triporteurs à un fabricant Coréen de vélo, un certain Kia. Vous devinez la suite...
En Chine, il reste très prisés à la campagne. Trop polluants, ils sont interdits dans les villes, de jour. Je me souviens, à Zhengzhou, de ce triporteur qui débarquait dès la fin du couvre-feu pour vendre ses pomelos à la sauvette...
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