Rétromobile 2020 : 16. XJ12C Broadspeed
Avec 10 487 unités, la Jaguar XJ coupé était en soit un joli flop. Elle aurait du apparaitre dès le lancement de la série 2, en 1973. Mais les finances de BL étant ce qu’elles étaient, ce coupé 4 places ne sorti qu’en 1975. Soit juste avant le lancement de la XJ-S. Remplaçante de facto de la Type E, la XJ-S connu un démarrage laborieux et la XJ Coupé n'arrangea rien... Des deux modèles, la XJ Coupé était la moins convaincante. A côté de la XJ-S, elle semblait lourde.
Pour rendre dynamique un modèle, rien ne vaut la compétition ! British Leyland annonça l’engagement de deux XJ 12C officielles, dans le championnat d’Europe de Tourisme 1976. La préparation était confiée à Broadspeed, qui s’était fait remarquer avec ses Ford Capri.
Avec ses ailes élargies, ses chromes et son avant massif, la voiture avait incontestablement de l’allure. Et au volant, il y avait des pointures comme Derek Bell, Andy Rouse, David Hobbs ou Steve Thompson. Le casting semblait prometteur. Mais fidèles à leur réputation, les XJ 12C cassèrent comme du verre.
Pas démonté, British Leyland remis cela en 1977. Broadspeed construisit deux nouvelles voitures. La paire John Fitzpatrick-Tim Schenken remplaçant Hobbs et Thompson. Le préparateur voulu surfer sur la vague avec des XJ 12C de série, dont une apparue dans Chapeau Melon et Bottes de cuir. Hélas, une nouvelle fois, les Jag’ furent ridicules.
En 1977, British Leyland traversait une grave crise financière. Il fallait réduire les coûts et la XJ Coupé, invendable, fut sacrifiée. Le programme sportif passa lui aussi à la trappe. Ralph Broad, le fondateur de Broadspeed, vendit et prit sa retraite.
Le "big cat" revint néanmoins, quelques années plus tard, dans ce même championnat d’Europe de Tourisme. En s'imposant en 1984, les Jaguar XJ-S V12 de TWR vengèrent l’honneur de leurs ainés.
Sauf erreur, il n'y eu pas d'autres XJ de compétition.
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