Rétromobile 2020 : 4. Ford Sierra Cosworth
A Rétromobile, (presque) tous les stands jouent le jeu. Même chez les vendeurs de miniatures, il y a des anciennes.
Une Ford Sierra, ce n'est déjà plus très courant. Une Ford Sierra Cosworth, c'est déjà un collector, d'après La Vie de l'Auto. Mais ici, on a affaire à une voiture exceptionnelle : celle qui a marqué l'éclosion de Didier Auriol.
Didier Auriol débuta en rallye à la toute fin des années 70, avec une Simca 1000 Rallye 2.
A l'époque, les rallymen se faisaient les dents sur des petites voitures (A112, 104ZS) ou des Groupe 1. Le Millavois, lui, était persuadé qu'il fallait mieux piloter une grosse auto une peu vieille, plutôt qu'une petite. Il s'offrit une R5 Alpine en 1982, puis à la R5 Turbo en 1984. En 1986, il passa à la MG Metro 6R4. Il remporta 6 victoires en rallye et devint champion de France. Les Groupe B furent bannies en 1987 et il défendit son titre avec une Ford Sierra Cosworth. En 1988, il fit la passe de trois avec cette Sierra "Panach'". Surtout, il remporta le Tour de Corse (qui comptait à la fois pour le championnat de France et le championnat du monde), au nez et à la barbe des pilotes officiels.
1988, c'était une drôle d'époque. Lancia était non seulement la seule équipe avec une Groupe A 4x4 compétitive, mais c'était la seule équipe à disputer l'intégralité du championnat ! La tendance était encore de faire tourner les effectifs au gré des surfaces. Ainsi, aucun pilote officiel n'était présent d'un bout à l'autre de la saison ! Cela signifiait qu'il y avait des places à prendre.
Auriol avait eu une fenêtre de tir au Tour de Corse 1988 et il avait été au rendez-vous.
Grâce à cela, il avait gagné ses gallons "d'expert asphalte" et Lancia lui offrit un baquet. Avec 3 podiums (dont 1 victoire, de nouveau en Corse) en 4 sorties, il remplis son contrat. En 1990, les Italiens lui proposèrent cette fois 9 rallyes (sur 12.) Il termina vice-champion, derrière Carlos Sainz et sa Toyota (présents presque partout), mais devant ses équipiers Miki Biasion et Juha Kankkunen, qui avaient pourtant disputé davantage de rallyes !
Auriol et Sainz changèrent la face du rallye. Ils furent les premiers pilotes polyvalents, capable de viser le podium sur toutes les surfaces. En conséquences, Lancia et Toyota choisirent de les aligner partout. A partir du milieu des années 90, le temps des "spécialistes" était presque fini. Place aux généralistes. Le titre pilote prenait davantage de sens.
Accessoirement, les deux pilotes firent monter les salaires. Même s'il fallu attendre Colin McRae pour atteindre les sept chiffres. Le championnat du monde de rallye (que l'on appelait pas encore WRC) était presque aussi populaire que la F1. Il était normal que les pilotes en profite.
Bien sûr, c'était la fin de la fidélité. Auriol pilota ainsi pour Lancia, Toyota, Subaru, Mitsubishi, Seat, Peugeot et Škoda (hors voitures privées.)
Notez que pour taper ce post, je n'ai pas eu besoin de faire beaucoup de recherches... Auriol, c'était l'époque où je m'intéressais au rallye. Quant à la Sierra Cosworth "Panach'", elle avait été testée dans l'Automobile Magazine... Par Jacques Laffite et Jean-Pierre Jabouille ! A l'époque, la presse avait les moyens. Henri Pescarolo réalisait des essais par Action Auto et Jean-Pierre Beltoise, pour Auto Plus !
Une Ford Sierra, ce n'est déjà plus très courant. Une Ford Sierra Cosworth, c'est déjà un collector, d'après La Vie de l'Auto. Mais ici, on a affaire à une voiture exceptionnelle : celle qui a marqué l'éclosion de Didier Auriol.
Didier Auriol débuta en rallye à la toute fin des années 70, avec une Simca 1000 Rallye 2.
A l'époque, les rallymen se faisaient les dents sur des petites voitures (A112, 104ZS) ou des Groupe 1. Le Millavois, lui, était persuadé qu'il fallait mieux piloter une grosse auto une peu vieille, plutôt qu'une petite. Il s'offrit une R5 Alpine en 1982, puis à la R5 Turbo en 1984. En 1986, il passa à la MG Metro 6R4. Il remporta 6 victoires en rallye et devint champion de France. Les Groupe B furent bannies en 1987 et il défendit son titre avec une Ford Sierra Cosworth. En 1988, il fit la passe de trois avec cette Sierra "Panach'". Surtout, il remporta le Tour de Corse (qui comptait à la fois pour le championnat de France et le championnat du monde), au nez et à la barbe des pilotes officiels.
1988, c'était une drôle d'époque. Lancia était non seulement la seule équipe avec une Groupe A 4x4 compétitive, mais c'était la seule équipe à disputer l'intégralité du championnat ! La tendance était encore de faire tourner les effectifs au gré des surfaces. Ainsi, aucun pilote officiel n'était présent d'un bout à l'autre de la saison ! Cela signifiait qu'il y avait des places à prendre.
Auriol avait eu une fenêtre de tir au Tour de Corse 1988 et il avait été au rendez-vous.
Grâce à cela, il avait gagné ses gallons "d'expert asphalte" et Lancia lui offrit un baquet. Avec 3 podiums (dont 1 victoire, de nouveau en Corse) en 4 sorties, il remplis son contrat. En 1990, les Italiens lui proposèrent cette fois 9 rallyes (sur 12.) Il termina vice-champion, derrière Carlos Sainz et sa Toyota (présents presque partout), mais devant ses équipiers Miki Biasion et Juha Kankkunen, qui avaient pourtant disputé davantage de rallyes !
Auriol et Sainz changèrent la face du rallye. Ils furent les premiers pilotes polyvalents, capable de viser le podium sur toutes les surfaces. En conséquences, Lancia et Toyota choisirent de les aligner partout. A partir du milieu des années 90, le temps des "spécialistes" était presque fini. Place aux généralistes. Le titre pilote prenait davantage de sens.
Accessoirement, les deux pilotes firent monter les salaires. Même s'il fallu attendre Colin McRae pour atteindre les sept chiffres. Le championnat du monde de rallye (que l'on appelait pas encore WRC) était presque aussi populaire que la F1. Il était normal que les pilotes en profite.
Bien sûr, c'était la fin de la fidélité. Auriol pilota ainsi pour Lancia, Toyota, Subaru, Mitsubishi, Seat, Peugeot et Škoda (hors voitures privées.)
Notez que pour taper ce post, je n'ai pas eu besoin de faire beaucoup de recherches... Auriol, c'était l'époque où je m'intéressais au rallye. Quant à la Sierra Cosworth "Panach'", elle avait été testée dans l'Automobile Magazine... Par Jacques Laffite et Jean-Pierre Jabouille ! A l'époque, la presse avait les moyens. Henri Pescarolo réalisait des essais par Action Auto et Jean-Pierre Beltoise, pour Auto Plus !
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