190 SL

C'est la toute première 190 SL de ce blog ! Et pourtant, j'adore cette voiture...
Maximilian Hoffmann avait été importateur Volvo, dans son Autriche natale, dans les années 30. Avec l'Anschluß, le climat devenait malsain pour les Juifs. Alors Hoffmann parti pour les Etats-Unis, où il s'improvisa joaillier. Mais la vente de voitures, c'était son dada. Pour faire plus "Américain", Maximilian Hoffmann devint "Max Hoffman". Il se lança dans la représentation de Delahaye, à New York. En bon autodidacte, Hoffman n'aimait pas recevoir des ordres, par contre, il aimait bien en donner. Mais chez Delahaye, on avait autre chose à faire qu'à écouter les élucubrations d'un immigré Autrichien, hein ? Ce n'est pas comme si l'entreprise était déjà complètement larguée techniquement, hein ? Alors Hoffman s'invita sur le stand Mercedes, au salon de Francfort 1951 et là, on l'écouta. Il réussit à monter un réseau pour la côte est et à écouler d'emblée 253 voitures. C'était déjà pas mal pour une marque qui avait une image de "voiture de nazis". En parallèle, il poussa pour que Mercedes lance une version "civile" de la 300 SLR (qui était déjà en chantier.) Ce fut donc la 300 SL de 1954, avec ses fameuses portes "papillon". Puis Hoffman proposa un roadster, basé sur la berline 180, mais avec des traits de la 300 SL. Ce fut donc la 190 SL. Il "conseilla" également Porsche de lancer la 356 Speedster et à BMW, de créer la 507. En 1957, Mercedes écoula 6 048 unités sur le sol US. Cette même année, Mercedes écarta Hoffman pour s'associer à Studebaker (dont elle finira par reprendre le réseau.) Hoffman se concentra alors sur Alfa Romeo et BMW. En 1967, son neveu Dustin décrocha un rôle dans Le Lauréat. La production songeait à une Sunbeam Alpine pour l'acteur, mais ce dernier poussa pour que son oncle fournisse une Alfa Spider Duetto (une autre version des faits dit que Dustin Hoffman fut embauché juste pour que la production ait une Alfa.) En tout cas, sans les Hoffman, le Spider ne serait pas aussi mythique...
Tant qu'à parler de Mercedes... L'actualité sportive, c'est Esteban Ocon, qui est dans les starting-blocks pour un baquet chez Mercedes F1, en 2019. Tandis que Pascal Wehrlein retourne en DTM. En F1, il faut être un tueur ! Et tant qu'à faire, autant qu'un Français soit le meurtrier et non la victime ! Lorsqu'Ocon a débarqué chez Manor, Wehrlein était le chouchou de Mercedes. Quelques mois plus tard, Ocon était placé chez Force India et Wehrlein, chez la modeste Sauber. En 2017, Ocon a pas mal donné de fil à retordre à Sergio Perez. L'idéal, pour 2018, ça serait un podium. Ca marquerait les esprits, plus encore que s'il marquait plus de points que le Mexicain. Là, Valtteri Bottas pourrait préparer ses bagages !
Même un pilote a priori gentil, comme Olivier Panis, s'est montré intraitable avec ses premiers équipiers (Eric Bernard, Aguri Suzuki...) Sébastien Bourdais et Jean-Eric Vergne ont cru que la F1 était un but en soi. Toro Rosso leur avait déroulé le tapis rouge, alors ils pouvaient souffler, non ? Sauf qu'en F1, le héros du jour peut être le zéro du lendemain. Pour rester, il ne faut pas faire de cadeau. Si Pierre Gasly se sublime, il pourrait voler le baquet Daniel Ricciardo. Mais s'il effectue une saison moyenne, gare à Dan Ticktum et à Nirei Fukuzumi...
C'est ce côté tueur qui manque à Romain Grosjean. Face à Pastor Maldonado, il n'avait rien fait de transcendant. Idem par rapport à un Kevin Magnussen, qui a fini son quart d'heure de gloire depuis longtemps... Il n'y a qu'Esteban Gutierrez, qu'il a renvoyé chez lui.

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