Rétromobile 2018 : 32. Maserati Barchetta
Maserati était présent avec une Barchetta. L'une des treize (ou quinze) produites. Le groupe De Tomaso fut victime du tournant des années 90, avec tout ce que cela impliquait pour les petits artisans. Mais Alejandro de Tomaso s'était tiré une belle balle dans le pied.
La Biturbo aurait du permettre à Maserati de faire du volume. Mais les premiers modèles avaient une fiabilité et une finition exécrable. De Tomaso ignora longtemps les invectives de ses importateurs. Il avait fondé la boite, donc il possédait le monopole de la raison ! Du coup, ses importateurs claquèrent la porte. De Tomaso passa aussi à côté de la mode des supercars, qui aurait sans doute permis de donner un coup de jeune au blason. Enfin, il n'y avait aucune synergie au sein du groupe. Ainsi, la De Tomaso Pantera n'eu pas le droit au V8 de la Maserati Shamal. De Tomaso était le roi des coopérations one shot : Ford, puis BMW pour la marque éponyme, Daihatsu pour Innocenti, tandis que Maserati fraya avec Chrysler. Alors qu'un arrimage à un grand groupe aurait permis d'assurer davantage l'avenir. Pourquoi ne pas avoir cherché à profiter de la venue de Daihatsu en Europe ?
Ainsi, vers 1990, le groupe avait des produit-phares vieillissants, 0 export et pas la moindre lire pour ralancer la gamme. La Quattroporte (1994) arriva trop tard. La Barchetta était un produit mal défini, une "Groupe C de la route" destinée à une coupe monotype. C'était censément un hommage aux barquettes des années 50. A l'heure du retour des GT, ce n'était pas ce que les gentlemen-drivers attendaient. Elle fut produite chez De Tomaso. La version "routière" resta à l'état de prototype. En 1993, le patron fut victime d'un AVC. Santiago de Tomaso, le fils, hérita des commandes. Il vendit Innocenti et Maserati à Fiat. Il fallu attendre 1998 et la 3200GT pour que la firme au trident sorte de l'ornière.
Pendant ce temps, De Tomaso modifia la plateforme de la Barchetta pour y adapter un V8 BMW et ainsi lancer la Bigua. Les Qvale père et fils débarquèrent avec un autre projet de coupé, la Mangusta. Alejandro sorti de convalescence pour agiter son majeur à l'intention des Américains. Qvale produisit la Mangusta sous son badge et De Tomaso poursuivit l'assemblage quasi-unitaire de la Bigua. En 2003, le patriarche mourut. Après un projet d'assemblage de UAZ sous licence (!) De Tomaso ferma ses portes en 2006.
Le plus triste, c'est qu'à l'instar de Monteverdi, ISO ou Panther, la marque De Tomaso est complètement tombée dans l'oubli.
La Biturbo aurait du permettre à Maserati de faire du volume. Mais les premiers modèles avaient une fiabilité et une finition exécrable. De Tomaso ignora longtemps les invectives de ses importateurs. Il avait fondé la boite, donc il possédait le monopole de la raison ! Du coup, ses importateurs claquèrent la porte. De Tomaso passa aussi à côté de la mode des supercars, qui aurait sans doute permis de donner un coup de jeune au blason. Enfin, il n'y avait aucune synergie au sein du groupe. Ainsi, la De Tomaso Pantera n'eu pas le droit au V8 de la Maserati Shamal. De Tomaso était le roi des coopérations one shot : Ford, puis BMW pour la marque éponyme, Daihatsu pour Innocenti, tandis que Maserati fraya avec Chrysler. Alors qu'un arrimage à un grand groupe aurait permis d'assurer davantage l'avenir. Pourquoi ne pas avoir cherché à profiter de la venue de Daihatsu en Europe ?
Ainsi, vers 1990, le groupe avait des produit-phares vieillissants, 0 export et pas la moindre lire pour ralancer la gamme. La Quattroporte (1994) arriva trop tard. La Barchetta était un produit mal défini, une "Groupe C de la route" destinée à une coupe monotype. C'était censément un hommage aux barquettes des années 50. A l'heure du retour des GT, ce n'était pas ce que les gentlemen-drivers attendaient. Elle fut produite chez De Tomaso. La version "routière" resta à l'état de prototype. En 1993, le patron fut victime d'un AVC. Santiago de Tomaso, le fils, hérita des commandes. Il vendit Innocenti et Maserati à Fiat. Il fallu attendre 1998 et la 3200GT pour que la firme au trident sorte de l'ornière.
Pendant ce temps, De Tomaso modifia la plateforme de la Barchetta pour y adapter un V8 BMW et ainsi lancer la Bigua. Les Qvale père et fils débarquèrent avec un autre projet de coupé, la Mangusta. Alejandro sorti de convalescence pour agiter son majeur à l'intention des Américains. Qvale produisit la Mangusta sous son badge et De Tomaso poursuivit l'assemblage quasi-unitaire de la Bigua. En 2003, le patriarche mourut. Après un projet d'assemblage de UAZ sous licence (!) De Tomaso ferma ses portes en 2006.
Le plus triste, c'est qu'à l'instar de Monteverdi, ISO ou Panther, la marque De Tomaso est complètement tombée dans l'oubli.
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