Rétromobile 2018 : 38. Quelques motos...

Comme chaque année, à Rétromobile, il y a aussi des motos intéressantes. Voici une première floppée d'images...

Entre la Venturi SPC et la Matra Bagheera Courrèges, Youngtimers Magazine exposait des motos Françaises. A croire qu'ils avaient lu mon post sur la Motoconfort !

La jaune est une Voxan. Voxan fut une marque fondée en 1995. Elle produisit ses premières motos en 2000 et elle enchaina ensuite faillites, plans de sauvegarde et brève accalmies.

Je pensais que la rouge était une MF. En fait, c'était une BFG. En fait, Louis Boccardo (le "B" de BFG) quitta rapidement l'entreprise pour fonder MF. Les deux marques construisirent, dans les années 80, des espèces de copies de BMW, mais à moteur bicylindre Citroën (GS pour BFG, Visa pour MF) et tableau de bord de R5 (!) La MF fut produite en premier et ce fut un feu de paille. La BFG dura un poil plus longtemps.
Une Bultaco, tiens, ça me rappelle des souvenirs en Catalogne, avec Jean-Claude Debard !

La marque semble repartir. Mais à ma connaissance, il y a au moins trois entités qui revendiquent la propriété du nom.
Juste derrière la Bultaco, il y avait une MV Agusta. Etait-ce un hommage à "Rocky" Agusta, mort il y a un mois ? Un drôle de personnage : un comte, héritier d'un empire (motos et hélicoptères) qui se maria alors qu'il était sous la menace des brigades rouges. Au début des années 90, il se découvrit une passion pour le sport auto. D'abord au Trophée Venturi, puis en BPR (avec Callaway), en GT-Fia (avec Saleen) et enfin au Mans (avec Kremer.) Qu'importe si Agusta (l'entreprise) était régulièrement empêtré dans des affaires de corruption, d'abord avec des pots-de-vins en Belgique. Puis, plus grave, afin de maquiller des carnets de maintenance (ce que l'on découvrit après le crash d'un Bell-Agusta de l'US Army.) Et enfin, avec des Indiens. Ah, la joie des grandes entreprises Italiennes... 
Sur le stand Honda, il y avait ce Cub...
Et à quelques mètres de là, la 250 6 cylindres pilotée par Mike Hailwood. C'était le début des machines Japonaises en Moto GP. Dommage qu'on n'ait pas le son...
On retrouve Mike Hailwood avec la Ducati 900SS, l'une de ses dernières machines. Entre les deux, "Mike the bike" fit de l'auto. John Surtees n'a rien inventé ! Il pilota une poignée de Grands Prix entre 1963 et 1965, en parallèle de la moto. En 1968, Honda abandonna le Moto GP. Peu après, Hailwood retourna sur quatre roues. Bien sûr, il n'a pas eu le palmarès de "big John", mais tout de même... Il termina 3e des 24 heures du Mans 1969 (sur Gulf.) Puis il remporta la F2 1972 (avec une... Surtees.) Il pilota en F1 pour Surtees et McLaren, sortant Clay Regazzoni de sa voiture en flammes lors du Grand Prix d'Afrique du Sud 1973 (se brûlant lui-même.)
Et après la Ducati ? Un jour de 1980, il parti acheter des fish & chips avec ses deux enfants, en voiture. Un camion fit un demi-tour. Hailwood ne put l'éviter. Seul un des enfants s'en sorti.
Une Indian. Encore une marque qui tente de renaitre...
Je l'avais pris pour une préparation sur base Norton. J'avais à moitié raison (ou à moitié tort, c'est selon.) Il s'agit d'une Triton, un moteur de Triumph dans un châssis de Norton.
Une Kawasaki de 1972. Dix ans après que des pilotes comme Hailwood aient enfourchés des Honda, les Japonaises étaient devenues la référence en vitesse. Les jeunes ne juraient plus que par Yamaha, Kawasaki, Suzuki... Ou plutôt, faute de savoir épeler correctement ces noms exotiques, par des "Yam", des "Kawa" et des "Suzuk".

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